De nombreux observateurs craignaient le pire pour le marché immobilier avec l’apparition de la pandémie de covid-19, surtout que celle-ci survenait à un moment où le marché était sur une très bonne dynamique. Finalement, la catastrophe tant redoutée n’a pas eu lieu. Le secteur a montré une forte résilience. Quoi qu’il en soit, la pandémie de coronavirus a tout de même apporté un lot de changements notables. Les attentes des acheteurs évoluent Comme tous les pays du monde, la France a été frappée de plein fouet par la pandémie. Pour tenter de contenir la propagation du coronavirus, les autorités ont opté pour le confinement. Cette situation inédite a entrainé un phénomène inattendu, à savoir l’exode urbain. Confinés dans des appartements exigus, les citadins ont cherché, dès qu’ils en ont eu la possibilité, à déménager dans des villes moyennes où les espaces verts étaient plus accessibles et les maisons individuelles plus abordables. Dans un premier temps, les observateurs pensaient qu’il ne s’agissait que d’un effet d’aubaine qui s’estompera une fois la vie revenue à la normale. Mais force est de constater qu’à l’heure où la vaccination a permis un relâchement des restrictions sanitaires, les aspirations des acheteurs sont restées les mêmes en matière de résidence. Paris ne dicte plus le tempo Lorsque le marché immobilier est en bonne santé, les prix ne cessent d’évoluer vers le haut. Et pendant longtemps, les biens situés à Paris, tous types confondus, ont vu leurs prix augmenter fortement. Aujourd’hui, la capitale n’est plus la principale locomotive de la hausse. Elle se fait voler la vedette par les villes moyennes, celles qui présentent à la fois les commodités essentielles à la vie quotidienne (commerces, écoles, etc.), mais également des espaces verts et surtout, des maisons individuelles avec espace extérieur. Important Paris fait alors face à une situation inédite : le prix moyen du mètre carré est reparti à la baisse au cours de deux mois consécutifs (-0,4 % en tout). Le taux immobilier bas et les prix qui restent encore inférieurs à ceux de la Capitale poussent les aspirants à la propriété à s’excentrer. Mais si la tendance s’inscrit dans la durée, il n’est pas impossible de voir à terme les prix de la Grande Couronne surpasser ceux de Paris intra-muros. La ville de Montpellier est sensiblement dans le même cas à l’heure actuelle. Mais une chose est sûre, le marché immobilier français ne montre aucun signe d’un éventuel effondrement. La demande, même si elle a changé d’aspect, reste soutenue. La seule incertitude concerne aujourd’hui la capacité des banques à financer les nombreux projets qui leur sont présentés.