Notre 29e Observatoire des taux annonce d’ores et déjà des résultats exceptionnels pour 2019 en termes de demandes de crédits immobiliers, en hausse de 30 % sur un an. Cette performance est attribuée notamment à la faiblesse des taux d’emprunt, ainsi qu’un afflux de dossiers des primo-accédants aux revenus modestes et ne fournissant qu’un faible apport. Baisse des taux d’intérêt autour de 1 % sur toutes les durées Les taux d’intérêt très bas des prêts à l’habitat distribués aux Français sont l’une des conséquences de la politique monétaire accommodante de la Banque centrale européenne. Important En presque trois années de repli, ceux-ci sont descendus à 1 % en moyenne pour la plupart des candidats à l’accès à la propriété, et ce, même sur des durées longues. En excluant le coût l’indispensable assurance emprunteur et les renégociations, il est actuellement possible d’emprunter pour 15 ans à un taux de 1,10 %. Sur 20 ans et 25 ans, il faut prévoir environ 1,25 % et 1,45 % d’intérêt. Par rapport à mars, ils ont donc baissé de 20 à 30 points de base. Après négociation par le courtier immobilier auprès de l’établissement bancaire, les taux tombent entre 0,90 % et 1,10 %. Afflux des emprunteurs de moins de 35 ans Maël Bernier, notre porte-parole, se félicite de l’ouverture du marché aux emprunteurs modestes grâce à différents changements majeurs. Entre 2008 et 2019, le niveau de revenu mensuel minimum exigé pour souscrire un crédit de 200 000 euros sur 20 ans est passé de 4 000 euros à 2 800 euros. Maël Bernier Les banques ont largement contribué à ce phénomène en acceptant les financements avec peu d’apport, voire sans apport, et en multipliant les prêts sur 25 ans. Résultat, Maël Bernier note Une progression de 30 % des demandes de prêt logement par rapport à l’année dernière. Maël Bernier Important Et la proportion de jeunes augmente. Deux tiers des souscripteurs de prêts à l’habitat ont moins de 40 ans. Près de la moitié d’entre eux ont moins de 35 ans. 3 emprunteurs sur 10 ne sont même pas encore trentenaires. Pouvoir d’achat immobilier préservé par les taux bas Les derniers indices Notaires-Insee confirment le dynamisme du marché de l’immobilier en France. Cet été, le nombre de transactions conclues dans l’ancien sur l’année écoulée a franchi la barre symbolique du million. Important Le marché devrait rester tonique, les taux d’intérêt des prêts très bas compensant la hausse des prix, préservant le pouvoir d’achat immobilier des Français. Paris fait exception, avec un mètre carré proposé à 10 000 euros selon les Notaires du Grand Paris, soit un bond de 66 % sur la décennie. Les potentiels acheteurs d’un bien parisien de 40 m² doivent ainsi justifier de 5 900 euros par mois revenus au minimum. À Bordeaux ou Lyon, les revenus exigés pour obtenir le financement d’une telle opération varient de 2 500 euros à 3 000 euros. Le seuil baisse entre 1 500 euros et 2 000 euros pour les ménages intéressés par une acquisition à Marseille, Nîmes ou Rennes. À Angers, au Havre ou au Mans, il suffit de 1 500 euros de revenus mensuels, voire moins, pour se lancer.