Le secteur du crédit immobilier présente actuellement quelques incohérences. Les établissements bancaires sont sous pression permanente à cause de la politique de la BCE. Les porteurs de projet immobilier, de leur côté, se frottent les mains, de même que les vendeurs. Les premiers continuent de bénéficier de conditions d’emprunt avantageuses, tandis que les seconds réussissent à trouver preneur en dépit de la flambée des prix. Et le pouvoir d’achat des ménages est resté stable malgré le contexte. Un dynamisme maintenu Le marché immobilier français est plus dynamique que jamais, comme en témoigne le nombre de transactions conclues sur une année glissante, de juillet 2018 à juillet 2019, qui a franchi pour la première fois de l’histoire la barre du million. ImportantTous les observateurs s’accordent à dire que, malgré l'envolée des prix, « 2019 va être un excellent cru », et poursuivre sur la même lancée que les deux dernières années qui avaient réalisé de très bons scores en matière de transactions immobilières. Cette dynamique sans précédent s’explique par la faiblesse des taux de crédit immobilier, qui est la conséquence de la politique monétaire ultra-accommodante de la Banque centrale européenne. En effet, l’institution a de nouveau baissé son taux directeur en septembre, alors que celui-ci était déjà à un niveau historiquement bas. Les établissements bancaires et les autres organismes de crédit subissent de plein fouet cette politique de la BCE, mais les emprunteurs, eux, profitent bien de la conjoncture pour concrétiser leur projet. Hétérogénéité du pouvoir d’achat immobilier en France Une récente enquête a révélé que Dans 4 des 10 plus grandes villes de l’Hexagone, le pouvoir d’achat des ménages s’est accru au cours des douze derniers mois. La plus forte progression, à savoir +4,28 %, est enregistrée du côté de Lille. Avec une mensualité de 1 000 euros sur 20 ans, le porteur de projet lillois a eu la possibilité d’acquérir 3 m² supplémentaires. Avec la même mensualité, il a été possible pour le Niçois d’acquérir une propriété de 54 m², soit 2 m² supplémentaires qu’un an auparavant. Ce qui représente une évolution de +3,70 %. Du côté de Marseille, les ménages ont pu prétendre à 1 m² de plus, soit un pouvoir d’achat amélioré de +1,35 %. Montpellier enregistre quasiment le même score avec là aussi 1 m² supplémentaire et une variation de 1,36 %. ImportantQuant à la capitale, même si elle a souvent été le théâtre de hausses de prix régulières, le pouvoir d’achat des ménages est quasiment resté stable (variation de 0 %). Même constat pour Nantes et Strasbourg. Mais dans d’autres grandes villes, les ménages ont dû revoir leurs ambitions à la baisse. Important Les Toulousains sont ceux qui ont le plus perdu en pouvoir d’achat, avec une variation de -4,47 % ; suivis de près par les Lyonnais (-4,44 %) et les Bordelais (-4,16 %).