Dans un contexte de faiblesse historique des taux de prêts à l’habitat et après une année de gel des frais bancaires, plusieurs enseignes nationales et régionales prévoient de relever les frais de dossier en 2020. Les pratiques cependant varient d’un établissement à l’autre, et cet élément devient donc essentiel lors de la comparaison des offres de crédit. Révision du plancher et du plafond pour relever les marges Lorsqu’un particulier souscrit un crédit immobilier, il ne doit pas seulement payer les intérêts. Les frais de dossier et de garanties, ainsi que l’assurance, pèsent sur le taux annuel effectif global (TAEG). Cela augmente d’autant le coût total du prêt et les mensualités. Important S’agissant des frais de dossiers, les établissements prêteurs facturent autour de 1 % du montant accordé. L’analyse des barèmes 2020 déjà publiés montre que ce pourcentage est inchangé. Mais les banques se rattrapent sur deux autres paramètres moins connus du public : le plancher, à payer indépendamment du capital, le plafond, qui correspond au maximum facturable. Important L’objectif : relever leurs marges, sous pression à cause des taux bas. Des hausses marquées chez les enseignes nationales et régionales Sur ces points, les pratiques des groupes nationaux varient sensiblement. LCL facture ainsi 7 fois plus que la Banque postale (700 euros contre 100 euros). De son côté, BNP Paribas a joué 100 euros au seuil initial de 400 euros (+25 %). Pour un petit emprunt, le client est donc susceptible de payer plus que la charge de 1,2 % normale chez LCL ou 1,1 % chez BNP Paribas. S’agissant du plafond, HSBC va réclamer 1 200 euros en 2020, soit 20 % de plus que cette année. BNP va encore plus loin en supprimant toute limitation, se réservant le droit d’ajuster ces « bornes » Suivant le contexte économique. Important 33 % des banques régionales projettent également des augmentations tarifaires pour les emprunteurs immobiliers. Les plaquettes déjà disponibles pour 2020 permettent d’anticiper une croissance moyenne de 5,9 % des frais de dossier plancher, mais plusieurs établissements se situent nettement au-dessus. C’est le cas du Crédit Agricole Centre-Ouest, qui va réclamer 150 euros supplémentaires (+14 %, à 400 euros), la palme de la plus forte hausse (+ 45 %) revenant à la Caisse d'épargne Centre Loire, qui va prélever 500 euros au minimum. Les clés pour réduire le coût total du crédit immobilier Face à de tels montants, les professionnels du marché du crédit immobilier recommandent aux emprunteurs de négocier ces frais. Avec la forte concurrence qui règne sur le secteur, les clients ayant un bon dossier peuvent pousser les banques à leur octroyer un rabais intéressant. L’assurance de prêt mérite aussi la plus grande attention. C’est actuellement le levier le plus efficace pour réaliser des économies. Pour cela, le recours à une couverture individuelle fournie par une compagnie indépendante de la banque est la clé. ImportantLe niveau de garanties, tout comme le tarif, est adapté au profil et aux besoins du souscripteur.