D’après les spécialistes, la capacité d’achat immobilier des ménages devrait connaitre une légère baisse cette année au Canada, et ce, indépendamment des fluctuations du marché. Même si les revenus sont amenés à croître sensiblement, leur progression risque fort de ne pas suivre l’augmentation du taux immobilier, tout comme celle des prix des biens de consommation. Vancouver reste la ville la plus chère Les observateurs prédisent une baisse du prix moyen des biens immobiliers à Vancouver dans les mois à venir. Cependant, ce recul ne devrait pas impacter le marché de manière notable. Autrement dit, l’acquisition d’un logement demeurera difficile pour de nombreux ménages. En effet, pour un acquéreur lambda de Vancouver, près de 90 % de son revenu sont engloutis par le remboursement de son prêt immobilier. Et apparemment, comme il n’y aura pas non plus de grands changements dans le secteur du logement par rapport à 2018, la conjoncture risque de décourager plus d’un acheteur. Pour rappel, le revenu moyen d’un ménage dans cette région s’élève aujourd’hui à 77 410 dollars. Aucune hausse n’est prévue pour cette année. La situation se corse pour les primo-accédants Ceux qui prévoyaient d’acquérir leur toute première résidence en 2019 n’ont pas vraiment choisi le bon moment. En effet, la Banque du Canada a décidé d’appliquer une hausse du taux immobilier. À l’image de Vancouver, les grandes villes comme Toronto, Edmunton ou encore Calgary seront également moins accessibles pour ceux qui aspirent à la propriété. Les charges continuent à augmenter à un rythme rapide, tandis que le revenu stagne. D’après les calculs des experts, avec la remontée à venir des taux, les acheteurs devront payer 1 000 dollars supplémentaires d’intérêts sur leur prêt immobilier. Tous ces facteurs prédisent que 2019 ne devrait pas être une année riche en transactions immobilières, si ce n’est, peut-être, pour les contrats de location. Obtenir une promesse de vente ne sera pas facile, mais ce sera surtout la demande qui risque de se raréfier. À l’heure actuelle, de nombreux Canadiens sont en situation de surendettement, en grande partie à cause des prêts hypothécaires. Si les taux devaient poursuivre leur courbe ascendante, ils sont encore loin de voir le bout du tunnel.