Le marché immobilier se porte très bien malgré l’envolée des prix depuis 10 ans. Même si la hausse enregistrée entre 2009 et 2019 est de +25,3 %, le pouvoir d’achat immobilier des ménages ne semble pas trop affecté par celle-ci, étant donné que les taux d’emprunt ont fortement chuté sur cette même période. En effet, le taux moyen actuel (1,12 %) est largement inférieur au taux appliqué en 2009 (4,13 %), et seuls les acquéreurs ayant ciblé des biens situés dans les grandes villes ont vu leur pouvoir d’achat immobilier régresser. Le coût du crédit a diminué sensiblement Avec la faiblesse actuelle des taux d’emprunt, le coût du crédit immobilier a diminué de manière significative, faisant progresser la surface achetable dans certaines villes, comme Saint-Étienne (+ 71 m²), Le Havre (+ 27 m²) et Dijon (+ 21 m²) où un repli des prix a été constaté. En revanche, pour un budget similaire, cette surface baisse dans les grandes villes où la demande est très soutenue. Ceci est dû tout particulièrement à l’envolée des prix des logements dans ces métropoles. Important Ainsi, à Bordeaux où la hausse observée entre 2009 et 2019 est de +79 %, la surface achetable a reculé de 15 m². À Lyon, les prix ont bondi de +62 % et les acheteurs ont perdu 10 m² de surface habitable. Celle-ci a diminué de 4 m² à Paris avec une augmentation de +57 % des prix immobiliers en 10 ans. Il en est de même pour les villes de Nantes (-4m²) et Rennes (- 3m²). Le marché immobilier sera-t-il aussi dynamique en 2020 ? D’après le rapport des Notaires, « L’année 2019 sera une année record pour le marché immobilier ». Ceci concerne aussi bien le nombre de transactions (plus de 1 million) que les prix des ventes (+4 % pour les maisons et 2,5 % pour les appartements dans l’ancien). À l’approche de la fin d’année, tout le monde se pose la même question : qu’en est-il de 2020 ? Si les notaires tablent sur l’évolution haussière des prix, les autres professionnels immobiliers anticipent une évolution à la baisse dans l’ancien. D’ailleurs, les propositions émises par la HCSF risquent de bouleverser le marché du crédit : respect strict du taux d’effort ; plafonnement des taux d’emprunt immobilier ; suppression des prêts de très longue durée ( plus de 25 ans).