Les taux immobiliers n’ont cessé de reculer ces dernières années, pour le plus grand bonheur des emprunteurs. Cette baisse frénétique est toutefois en train de mettre en danger les établissements bancaires, voire l’économie tout entière. La HCSF appelle à une remontée rapide des taux ou un durcissement des conditions d’octroi, dans l’intérêt des banques, mais également des particuliers. Une situation qui a assez duré Le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) exprime ses craintes vis-à-vis de ces crédits immobiliers « très bon marché » qui risquent d’avoir des répercussions dramatiques sur la situation financière des ménages et sur l’économie en général. Depuis des années maintenant, les établissements bancaires sont en apnée. Important Contraintes de prêter massivement pour ne pas placer les réserves dans les Obligations d’État (qui présentent aujourd'hui un taux négatif), les banques ont vu le volume des crédits octroyés augmenter de manière considérable, mais les marges bénéficiaires sont infimes, voire inexistantes. L’emprunt immobilier est devenu un simple produit d’appel. Les banques l’utilisent essentiellement pour attirer de nouveaux clients, à qui elles proposeront ensuite d’autres services plus rentables. Du côté des ménages, il est vrai que le moment est plus que jamais propice à la concrétisation d’un projet immobilier, mais la menace du surendettement plane toujours au-dessus d’eux. De plus, ils acceptent désormais de s’endetter plus longtemps afin de réduire le plus possible le montant de la mensualité. Il est temps de resserrer l’étau Tant que les taux resteront bas, les ménages seront à l’abri du surendettement. Mais si la conjoncture venait à changer brusquement, la situation deviendrait insoutenable pour eux. Pour parer à cet éventuel séisme, le HSCF invite les banques à durcir le ton, à revenir à des conditions de prêt plus raisonnables et à imposer des limites sur la durée maximale du crédit. L’instance recommande une durée standard de 25 ans. Par ailleurs, il a été relevé que certains organismes de crédit font l’impasse sur la limite préétablie du taux d’effort. À l’heure actuelle, plus du quart des dossiers de prêts présentent un taux supérieur à 35 % alors qu’en principe, le prêt immobilier est rejeté en cas de dépassement du seuil des 33 %.