Le marché de l’immobilier neuf en France traverse une période de turbulences. La demande globale a chuté de 32,6 % en un an, impactée par la détérioration des conditions d’emprunt et la suppression du dispositif Pinel. Néanmoins, certaines villes résistent à la morosité ambiante et affichent un dynamisme enviable pour les logements neufs. Décryptage d’un paysage immobilier hétérogène où l’attractivité locale défie la tendance nationale. Paris : l’épicentre incontesté de l’attractivité Capitale rayonnante et symbole de prestige, Paris conserve son statut de ville la plus demandée pour l’immobilier neuf, malgré un prix moyen stratosphérique de 13 630 €/m². La rareté des biens neufs, conjuguée à une image de « valeur refuge » et à l’afflux d’acheteurs fortunés, maintient une pression tangible sur le marché parisien. L’indice de tension de 79, qui mesure le rapport entre l’offre et la demande de biens immobiliers, en est la parfaite illustration. Également, le département des Hauts-de-Seine tire son épingle du jeu avec six villes figurant dans le top 10 francilien. Le dynamisme du quartier d’affaires de La Défense, combiné à un cadre de vie attractif et à la proximité de la capitale, séduit les investisseurs et les familles en quête d’un environnement privilégié. Les grandes métropoles : un équilibre fragile En province, c’est Nice qui se distingue, avec une demande en logements neufs supérieure à l’offre disponible (indice de tension de 29). Le prix moyen de 6 660 €/m² ne semble pas freiner l’attractivité de la cité azuréenne, notamment auprès des retraités en quête de biens sans travaux et d’un cadre de vie ensoleillé. D’autres villes côtières, comme Aix-en-Provence, Saint-Laurent-du-Var ou Antibes, confirment cette tendance, profitant d’un engouement similaire. Bordeaux, Nantes et Rennes et Toulouse, figures incontournables du paysage urbain français, se positionnent également dans le top 10 des villes où la demande de logements neufs financés par un prêt immobilier reste soutenue. ImportantContrairement à Paris ou Nice, ces métropoles parviennent à maintenir un équilibre plus stable entre l’offre et la demande, grâce à un nombre conséquent de constructions neuves. L’attractivité des villes citées s’explique par une combinaison de facteurs : dynamisme économique, cadre de vie agréable, accessibilité aux transports, etc. La rareté du neuf dans certaines zones et la suppression du Pinel accentuent la tension sur le marché. A retenir Le marché de l’immobilier neuf, loin d’être uniforme, présente des disparités géographiques importantes. Si la crise impacte globalement la demande, certaines villes, notamment dans les Hauts-de-Seine, résistent grâce à leurs atouts spécifiques. L’évolution des conditions d’emprunt et la future réglementation du secteur immobilier influenceront la tendance dans les mois à venir.