Les deux dernières années ont été particulièrement éprouvantes pour les candidats à la propriété. En effet, le coût de l’emprunt pour financer une telle opération a considérablement augmenté, érodant le pouvoir d’achat immobilier des ménages et des bailleurs. Une perte de pouvoir d’achat jusqu’à 20 m² pour certaines villes Pour évaluer le pouvoir d’achat d’un futur acquéreur lié à sa capacité d’emprunt, nous estimons les diminutions de surface que la hausse du crédit immobilier induit. Pour certaines villes, cette baisse est considérable. Ainsi, à Toulon, les candidats à l’achat ont perdu 20 m² pour un crédit de 162 187 euros (capacité d’emprunt moyen en 2023). Du côté de Nîmes, cette réduction de la superficie finançable équivaut à 18 m². En étendant l’analyse sur la période entre 2019 et 2023, le recul pour la cité toulonnaise atteint 45 m². En plus de l’augmentation des taux, l’évolution des prix des biens a également un impact considérable. Selon notre porte-parole, Maël Bernier, La perte de pouvoir d’achat immobilier pour les deux villes correspond à une pièce habitable. Pour d’autres, si l’érosion est moins importante, elle reste néanmoins sensible. Depuis 2022, à Grenoble, les futurs propriétaires doivent renoncer à 11 m² aux pour la même somme investie. À Montpellier et à Reims, ce sont 10 m² en moins que les emprunteurs doivent consentir. Parmi les principales métropoles tricolores, seules Paris et Lyon parviennent à préserver le pouvoir d’achat immobilier des acquéreurs. Une baisse des taux attendue en 2024 Après deux années de forte tension accentuée par la réticence des banques à accorder des financements, l’année 2024 s’annonce sous de meilleurs auspices. ImportantAvec le ralentissement de l’inflation, les banques ouvrent de nouveau les vannes du crédit. Pour notre porte-parole, l’heure est à l’optimisme et le taux d’emprunt ne devrait pas atteindre les 5 % annoncés par les scénarios alarmistes. La volonté marquée des établissements préteurs d’accorder des prêts, observée depuis le dernier trimestre 2023, favorise une plus grande concurrence, facilitant ainsi la validation d’un dossier de financement et la négociation des taux d’intérêt. A retenir La hausse du taux d’intérêt et l’augmentation du prix des biens ont érodé le pouvoir d’achat immobilier dans plusieurs villes françaises. La perte peut atteindre 20 m², ce qui équivaut à une grande pièce habitable. La situation pour l’année 2024 tend vers une stabilisation, voire une baisse des taux.