Le marché immobilier est un reflet dynamique de l’économie mondiale, et il n’a pas échappé aux bouleversements récents. Une récente étude d’UBS révèle que la bulle immobilière redoutée semble s’être dégonflée, laissant place à une correction généralisée sur le marché dans 25 capitales mondiales, dont Paris. Au cours des quatre derniers trimestres, la Ville Lumière a enregistré une baisse de 8 % des prix de l’immobilier en valeur réelle. Ajustement des prix dans la capitale Après une période d’euphorie en 2020, où les prix immobiliers avaient atteint des sommets, Paris connaît actuellement une période de réajustement. ImportantLes prix ont reculé d’environ 14 % dans les zones périphériques de la capitale, et sur l’ensemble de la ville, une baisse de 8 % des prix réels, corrigés de l’inflation, a été enregistrée au cours des quatre derniers trimestres. La transformation du marché s’est également manifestée par le franchissement symbolique en septembre d’un seuil, avec un prix moyen au mètre carré passant sous la barre des 10 000 euros. Parallèlement, les transactions immobilières ont connu une chute notable, enregistrant une baisse de 20 % sur l’ensemble du territoire français et de 23 % à Paris. En seulement deux ans, le nombre de transactions est passé de 1,2 million à 890 000, témoignant d’un changement substantiel dans le paysage immobilier. Accès au logement : des défis persistants Malgré la baisse des prix, l’accessibilité au logement demeure un défi majeur à Paris, les prix continuant d’être déconnectés des revenus réels. UBS persiste à qualifier la Ville Lumière de « surévaluée ». Néanmoins, une lueur d’optimisme persiste, alimentée par l’idée que cette tendance pourrait être éphémère. Cette note optimiste repose en partie sur l’observation que le travail hybride n’a pas durablement réduit la demande de logements urbains. De plus, la pénurie de logements devrait s’intensifier dans les années à venir, en raison de la récente diminution du nombre de permis de construire délivrés, particulièrement dans les centres urbains européens. Ces éléments laissent entrevoir la possibilité d’un rebond du marché immobilier parisien. Quartiers résilients : l’Ouest parisien et le luxe Les professionnels du secteur soulignent néanmoins que Tous les quartiers de Paris ne suivent pas la tendance à la baisse. Les quartiers de l’ouest, notamment les XVe et XVIe arrondissements, connaissent toujours des hausses de prix, contredisant la tendance générale. De même, les biens de luxe nichés dans les quartiers sélects du VIe ou VIIIe arrondissement continuent d’attirer une clientèle étrangère et élitiste, qui demeure indifférente à la montée des taux immobiliers. À retenir Le marché immobilier parisien traverse une phase de correction significative après des années de croissance soutenue. Bien que la baisse actuelle des prix ait un impact limité sur l’accessibilité au logement, cette tendance pourrait être de courte durée. Les signes d’une possible reprise se dessinent à l’horizon, laissant entrevoir une nouvelle envolée des prix pour le marché immobilier de la capitale.