Dans la quête incessante d’une rentabilité optimale, de nombreux investisseurs se tournent aujourd’hui vers des villes moyennes, attirés par des prix immobiliers plus abordables. Cependant, derrière les promesses alléchantes de rendements bruts dépassant les 6 %, se cachent des défis souvent sous-estimés, notamment le taux de vacance locative. Décryptage des cinq destinations françaises où faire un placement dans la pierre peut s’avérer plus risqué que prévu. Investissement locatif : les pièges des villes moyennes Dans la quête du meilleur rendement immobilier, choisir des logements abordables dans des villes moins chères que Paris, Lyon, Bordeaux ou Lille semble judicieux. Cependant, La vigilance est de mise en évaluant le taux de vacance locative, car plus il est élevé, plus il peut être difficile de trouver des candidats. Malgré une stabilité nationale à 8,1 % depuis 2018, ce taux explose dans certaines communes, compromettant une rentabilité brute supérieure à 6 %. Top 5 des villes à risque Investir dans l’immobilier locatif dans les villes moyennes exige un équilibre délicat entre rendement et stabilité locative. Les acquéreurs avertis doivent percevoir ces villes comme des écosystèmes complexes, où les données financières ne représentent qu’une facette de l’équation. La vigilance, une analyse approfondie et une compréhension des dynamiques locales sont essentielles pour réussir dans ces environnements. Perpignan attire les investisseurs avec des prix immobiliers abordables de 2 134 euros le mètre carré, en hausse de 8,5 % en un an. Malgré une rentabilité brute estimée à 7,6 % par la Fnaim, le taux de vacance locative élevé de 16,1 % et la perte démographique annuelle de 0,4 % selon l’Insee en font un marché risqué. Avignon, malgré son festival estival, présente un taux de vacance locative important, à 15,7 %. La rentabilité moyenne, estimée à 6,4 % par la Fnaim, est plombée par une diminution démographique annuelle de 0,3 % entre 2014 et 2020. Bien que les prix immobiliers soient attractifs à 2 422 euros le mètre carré, une opération dans cette ville requiert une vigilance particulière. Saint-Étienne, malgré une croissance démographique constante, affiche une vacance locative de 12,3 %. Avec une rentabilité brute attrayante de 8,2 %, la ville dispose de biens abordables, estimés à seulement 1 395 euros le mètre carré. Mulhouse affiche une rentabilité brute moyenne de 10,1 %, avec des prix immobiliers très bas, environ 1352 euros le mètre carré. Cependant, La vacance locative est notable, à 11,5 %, Révèle l’Insee. La population diminue depuis plusieurs années, perdant 3 154 habitants entre 2016 et 2020. En dépit de son héritage industriel, Mulhouse s’engage résolument dans le secteur de l’industrie digitale avec le projet KMØ. Cette initiative ambitieuse rassemble des partenaires venant de Suisse, d’Allemagne, de Belgique et de France pour créer un vaste démonstrateur industriel. Tourcoing offre une rentabilité brute moyenne de 7,6 %, avec un prix moyen au mètre carré de 2 029 euros Selon les analystes. Malgré tout, Le taux de vacance locative de la commune est légèrement supérieur à la moyenne nationale, atteignant 9,1 % D’après l’Insee. Cette statistique pourrait évoluer positivement dans les années à venir. En tant que deuxième commune la plus peuplée des Hauts-de-France, Tourcoing connaît une croissance démographique notable, gagnant 0,7 % d’habitants chaque année de 2014 à 2020. À retenir Dans la quête de rendements attractifs, des investisseurs se tournent vers des villes moyennes pour l’immobilier locatif. Cependant, des défis, tels que la vacance locative, peuvent compromettre les rendements alléchants. Perpignan avec 16,1 % de vacance locative, Avignon à 15,7 %, Saint-Étienne à 12,3 %, Mulhouse à 11,5 %, et Tourcoing à 9,1 % : investir dans ces villes demande un équilibre délicat entre rendement financier et stabilité locative.