Le marché immobilier n’est pas actuellement au mieux de sa forme. Le contexte est particulièrement rude pour les acheteurs potentiels, avec l’inflation galopante et la remontée des taux d’intérêt. Si le marché des résidences principales montre une certaine résilience, celui de l’investissement locatif ne cesse de décliner. Concernant le pouvoir d’achat immobilier, les séniors sont les mieux lotis. L’étau se resserre encore plus pour les jeunes et les investisseurs en locatif Il fut un temps où l’investissement locatif faisait partie des placements préférés des Français. Il faut dire qu’à cette époque-là, obtenir un crédit immobilier était facile. Les banques ont même fait des pieds et des mains pour séduire les clients. Elles utilisaient le crédit comme produit d’appel pour attirer le chaland et ensuite lui proposer d’autres produits ou services plus rémunérateurs. Aujourd’hui, la situation est tout autre. Les institutions bancaires se montrent désormais moins enclines à prêter et ont pour cela durci leurs conditions d’octroi. Dans le même temps, les taux immobiliers ont repris leur tendance haussière. En seulement un an, le taux moyen sur 20 ans est passé de 1,4 % à 2,8 %. Pour les investisseurs en locatif, la principale difficulté est de convaincre les banques de financer leur projet, surtout que, dans la grande majorité des cas, le projet doit être financé à hauteur de 110 % (pour faire face aux différents frais). Les jeunes se retrouvent dans une situation presque similaire. Cette fois, l’obtention de financement est pénalisée par l’absence d’apport. ImportantPour toutes ces raisons, le marché est principalement animé par les séniors (50 ans et plus), qui représentent 59,7 % des acquéreurs. Cette catégorie d’acheteurs dispose d’un pouvoir d’achat immobilier plus élevé, car nombre d’entre eux sont déjà propriétaires et peuvent compter sur un prêt relais pour financer leur projet d’achat. Le neuf : des atouts certains, mais désormais quasi inaccessibles Aujourd’hui, les principales qualités des logements neufs constituent également leur plus gros défaut. Avec ce type d’acquisition, les acheteurs n’ont plus à se soucier d’éventuels travaux de réhabilitation ou de mise aux normes. Mais l’utilisation des matériaux « dernière génération » fait vite grimper le prix de vente et rend les logements neufs pratiquement inaccessibles, sauf aux plus fortunés. À retenir Le durcissement des conditions d’octroi des prêts immobiliers pénalise les acheteurs, en particulier les jeunes. L’investissement locatif attire de moins en moins de Français, du fait de la difficulté à trouver un financement. Le marché immobilier est principalement animé par les quinquagénaires, en particulier celui du neuf.