De nombreuses raisons incitent à améliorer la performance énergétique des habitations, mais les propriétaires se heurtent toujours aux difficultés d'accès aux aides et au problème du reste à charge. Les mesures du CNR Logement visent ainsi à faciliter l'accès au logement pour tous les Français, avec un objectif de 200 000 rénovations performantes d'ici 2024. Cependant, les critères de rénovation performante et les modifications apportées aux aides ont des répercussions sur les projets individuels. Des subventions en baisse ImportantPour encourager les rénovations globales, les aides se concentrent progressivement sur les travaux multiples au détriment des « monogestes ». Ainsi, MaPrimeRénov n'est plus octroyée pour l'achat d'une chaudière à gaz depuis janvier 2023. Les primes des Certificats d'Économie d'Énergie ont également diminué pour certains chantiers. Ces changements visent à réorienter les aides vers les rénovations globales et à favoriser les ménages aux revenus modestes, au même titre que le maintien du PTZ. Une diminution des chantiers de rénovation énergétique Bien que les quotas des CEE aient été relevés, une grande partie des obligations sur quatre ans a déjà été réalisée, ce qui a entraîné une diminution des travaux isolés. Les primes CEE pour les rénovations globales ont aussi augmenté, mais cela a contribué à une baisse significative du nombre de chantiers de rénovation. Les « monogestes » sont moins privilégiés à court terme et pourtant, ils permettent tout de même de réaliser des économies d'énergie immédiates, surtout pour les ménages aux moyens limités. ImportantUne approche progressive et échelonnée pourrait donc être envisagée pour permettre aux propriétaires modestes de réaliser des rénovations sur le long terme. Le reste à charge Le principal obstacle des rénovations globales est le reste à charge, qui reste élevé pour de nombreux ménages modestes. Malgré l'augmentation des aides, les propriétaires doivent autofinancer ou contracter un prêt pour financer la part non couverte ; ceci peut représenter une somme considérable. Par conséquent, les demandes d'aides émanent davantage des ménages aisés, créant ainsi un déséquilibre. Les données démontrent ainsi que les ménages aux revenus plus élevés bénéficient davantage des aides, tandis que les plus pauvres sont sous-représentés. À retenir Les mesures du CNR Logement visent 200 000 rénovations performantes, mais les évolutions des critères d’attribution des aides ont des conséquences sur les projets individuels. Les travaux isolés diminuent, tandis que le reste à charge reste élevé pour les ménages modestes. Les propriétaires aisés bénéficient davantage des aides, créant un déséquilibre.