En France, sur les trois derniers mois, les prix des maisons et appartements neufs reculent, tandis que dans l’ancien les prix stagnent. Mais ces chiffres cachent des disparités selon les différentes villes de l'hexagone. Décryptage. Elle était attendue. Dans un contexte où l’accès au crédit immobilier est toujours compliqué pour bon nombre d’emprunteurs, la baisse des prix intervient enfin. Mais pas partout, ni pour n’importe quel type de bien. L’existence d’un clivage entre la région parisienne et le reste de l’hexagone Selon le baromètre LPI – iad du mois de juin, en Ile-de-France, la baisse des prix des appartements anciens concerne plus de la moitié (66 %) des villes de plus de 40 000 habitants, contre seulement 19 % dans les régions. Cette baisse des prix franciliens concerne majoritairement des villes où les prix ont atteint des sommets. C’est-à-dire celles où les prix dépassent les 5 000 €/m². A Paris par exemple, sur un an, les prix des appartements anciens ont baissé de 1,9%, pour s’établir en moyenne à 11 354 euros/m2. En revanche, dans les villes les moins chères d’Ile-de-France, les prix des appartements anciens ont progressé de 1,6 % en moyenne sur un an. Si globalement, les prix des appartements anciens reculent en Ile-de-France, en revanche, la majorité des grandes métropoles en régions affichent des augmentations sur un an : + 0,7% à Grenoble, + 1% à Rennes et à Lille, + 2,3% à Toulouse, + 8,7% à Marseille, + 8,8% à Nice, et même jusqu’à + 10,8% au Havre. Ainsi, “en Province, les augmentations se constatent toujours dans 81 % des villes”, souligne Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI. Ce qui renforce le clivage entre l’Ile-de-France et les régions. Les prix du neuf en baisse depuis 3 mois Qu’en-est-il des prix sur l’ensemble du pays ? Selon le baromètre, les prix des appartements anciens augmentent de 1,9% sur un an, pour s’établir à 3 988 euros/m2, contre 2 765 euros pour les maisons anciennes. Toutefois, ces dernières font l’objet d’une forte demande. Ainsi, leur prix progresse de 4,2% sur un an. Dans le neuf, cette progression s’élève même à 9,5% sur un an pour les maisons, bien que depuis trois mois, les prix stagnent, en raison d’un recul des ventes “qui ressemble maintenant à un effondrement du marché”, souligne le baromètre.