Dans un contexte de remontée des taux d’intérêt des prêts à l’habitat, les banques se montrent de plus en plus exigeantes. Alors qu’à une époque, l’apport personnel n’était plus obligatoire, les emprunteurs doivent aujourd’hui fournir une contribution moyenne de 60 000 euros. Chez certains, ils doivent en plus justifier d’une épargne qui couvre au moins 12 mensualités. Exigence d’une épargne résiduelle en plus d’un apport personnel en hausse En même temps que les taux de crédit immobilier augmentent sous l’effet du relèvement des taux de refinancement de la Banque centrale européenne, les banques durcissent leurs conditions. Elles réclament notamment un apport personnel de plus en plus conséquent. Une récente publication d’un grand courtier de la place montre que la moyenne par contrat dépasse les 60 000 euros, un record. Et ce n’est pas tout. ImportantEn plus de cette contribution plus importante au financement de leur futur bien, certaines banques conditionnent l’octroi du crédit à une épargne résiduelle. Cette somme doit être disponible pour le ménage après l’achat de leur bien afin de faire face aux imprévus ou réaliser des améliorations dans leur logement. Cette épargne doit représenter au minimum l’équivalent d’une année de mensualités de remboursement. De fortes disparités qui pénalisent principalement les primo-accédants Les primo-accédants sont les principales victimes de cette politique plus stricte. D’une année à l’autre, les banques leur réclament 10 000 euros de plus. Pour beaucoup, cette exigence est synonyme de report, voire d’annulation de leur projet d’acquisition. Toutefois, de fortes disparités se cachent derrière cette moyenne. En Île-de-France, l’apport réclamé tourne autour de 86 000 euros, un montant qui correspond à environ 20 % du coût total de la transaction. À l’inverse, il suffit de 36 000 euros à 38 000 euros d’apport pour décrocher un prêt immo dans les Hauts-de-France et dans la région Grand Est. Le Sud-Est se distingue par la plus forte hausse annuelle, à 76 000 euros en 2022 contre 60 000 euros l’année précédente. À retenir Les banques réclament un apport personnel plus important, à 60 000 euros en moyenne. En fonction des régions, cet apport personnel peut aller de 36 000 euros à plus de 86 000 euros, les banques franciliennes étant les plus exigeantes. Justifier d’une épargne correspondant à 12 mensualités de remboursement est réclamé par certains établissements prêteurs en plus de l’apport personnel.