Depuis le 1er avril, les vendeurs de maison individuelle ou d’immeuble en monopropriété que le diagnostic de performance énergétique (DPE) classe dans les catégories F ou G seront tenus de procéder à un audit énergétique du bien concerné. Si cette nouvelle obligation sert les intérêts des futurs acquéreurs, les vendeurs, eux, devront s’accommoder des conséquences de cet audit. À quoi sert l’audit énergétique ? Tout comme le DPE, l’audit énergétique a pour principal objectif d’informer les acquéreurs sur l’état général du bien qu’ils s’apprêtent à acheter. ImportantPlus précisément, les résultats de l’audit vont les mettre au courant des éventuelles imperfections de la maison ou de l’immeuble qui vont nécessiter, tôt ou tard, des travaux d’amélioration énergétique d’une part, et des coûts de ces travaux d’autre part. L'article 5 de l'arrêté du 4 mai 2022 qui présente le contenu de l’audit stipule que « l’audit doit être effectué en amont du projet de vente. Le document est remis au futur acheteur au moment de la première visite des lieux, ou à la signature de la promesse de vente. Le vendeur doit donc fournir à l’acquéreur à la fois un DPE et l’audit énergétique du bien ». À noter que les biens classés E et D seront aussi concernés par l’audit énergétique respectivement à compter de 2025 et d’ici 2034. Une démarche qui peut désavantager les vendeurs Pour les vendeurs, l’obligation de réaliser l’audit énergétique en plus du DPE peut devenir problématique. En effet, l’audit, basé sur un plan de travaux spécifique, est une évaluation plus détaillée des caractéristiques du bien pouvant nécessiter une « dégradation » de ce dernier au moment des vérifications. Ce qui impliquera des coûts supplémentaires en réparations, en plus du montant de l’audit qui peut aller jusqu’à 1500 €. Si le crédit immobilier ou le prêt travaux permet de financer l’opération, des banques proposent aussi des formules dédiées à l’audit énergétique. Par ailleurs, une mauvaise notation du bien au moment de l’audit énergétique peut impacter son prix de vente. En effet, les acquéreurs n’hésiteront pas à évoquer cet élément pour faire baisser le prix. Enfin, certains experts mettent en doute la fiabilité des diagnostics de l’audit, surtout si les diagnostiqueurs ne disposent pas des certifications et des compétences requises pour les réaliser. A retenir L’audit énergétique d’un bien immobilier classé F ou G par le DPE à vendre est obligatoire depuis le 1er avril 2023. L’audit énergétique, plus détaillé, coûte plus cher que le DPE (entre 800 € et 1500 €). Certaines banques ont lancé des prêts spécifiques pour financer l’audit énergétique.