Que la moyenne des taux d’emprunt immobilier soit faible ou élevée en France, les disparités régionales ont toujours existé. Le littoral atlantique se distingue régulièrement par des taux plus intéressants. Selon un grand courtier spécialisé en prêt à l’habitat, il est aujourd’hui possible de décrocher des crédits sur 20 ans à moins de 3 % en Bretagne, dans les Pays de la Loire et en Nouvelle-Aquitaine. Des disparités régionales marquées sur les longues durées Après des années de baisse continue, puis de stabilité à des niveaux bas historiques, les taux des crédits immobiliers remontent depuis 2022. Important Ce mouvement haussier est dû notamment aux conditions de refinancement moins favorables pour les banques, conséquence du changement de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE). En conséquence, les prêts logement se négocient à plus de 3 % sur 20 ans, qui est la durée la plus fréquente. Cependant, les barèmes ne sont pas identiques d’une région à l’autre. En Île-de-France, par exemple, la moyenne se situe à 3,20 %, tandis que les établissements d’Auvergne-Rhône-Alpes proposent des contrats autour de 3,15 % et que l’Ouest se démarque avec 2,9 % en Bretagne, dans les Pays de la Loire et en Nouvelle-Aquitaine. Sur 25 ans, les différences sont tout aussi importantes, avec 3,40 % dans les Hauts-de-France ou en PACA, contre 3 % à l’Ouest. Important Les conditions varient également de manière notable pour les meilleurs dossiers, c’est-à-dire des ménages aux revenus confortables et fournissant un apport personnel conséquent, ou de jeunes cadres avec de belles perspectives d’évolution professionnelle. Alors que les banques de certaines régions acceptent de descendre à 2,50 % en moyenne sur 20 ans, les décotes ne sont plus d’actualité. Ainsi, selon l’étude du courtier, Les meilleurs profils doivent se contenter de 3 % en Île-de-France, PACA et Hauts-de-France, et même de 3,15 % dans le Grand Est. La politique des banques à l’origine des différences régionales des taux D’après les professionnels du secteur, ces différences régionales s’expliquent par les Stratégies financière et commerciale des banques. Les établissements regroupés en caisses régionales bénéficient d’une plus grande liberté en matière de définition de taux et de marges de négociation selon les périodes de l’année. Pour cela, elles tiennent comptent de plusieurs facteurs : leurs réalisations par rapport à leurs objectifs commerciaux ; leurs besoins en refinancement ; les taux de refinancement en vigueur auprès de la BCE. Toutefois, au sein des grands réseaux nationaux également, des écarts de taux sont possibles en raison d’objectifs variés. Au vu de ces différences, certains emprunteurs envisagent de se tourner vers une banque située hors de leur région de résidence afin de bénéficier de conditions plus attractives. Toutefois, les banques refusent généralement une telle pratique. Une exception est cependant possible pour un acquéreur résidant à un endroit, mais qui prévoit de déménager ou de réaliser un investissement locatif dans un autre endroit. Son profil doit néanmoins présenter un intérêt pour la banque, avec des revenus confortables et susceptibles de souscrire d’autres produits (assurance, épargne, placement). Enfin, pour s’affranchir des contraintes géographiques, une solution consiste à s’adresser à une banque en ligne. À retenir En hausse sur l’ensemble du territoire, les taux de crédit immobilier varient sensiblement selon les régions. Les conditions de prêt sont plus attractives sur le littoral atlantique, où il est possible d’obtenir des crédits sur 20 ans à moins de 3 %. Les différences régionales s’expliquent par les stratégies financières et commerciales des banques, ainsi que par leurs besoins en refinancement et les taux appliqués par la BCE.