Après la flambée généralisée des prix due à l’inflation, la remontée des taux d’emprunt depuis près d’un an est aussi en train d’accélérer le fléchissement du marché du crédit immobilier. Les acteurs du secteur, banques et courtiers, se sont ainsi ralliés pour demander au gouvernement l’adoption de mesures afin de redresser la situation. Les acteurs du crédit immobilier se mobilisent L’inflation d’une part, et les recommandations du Haut Conseil pour la Stabilité Financière (HCSF) qui limite le taux d’endettement des emprunteurs à 35 % et la durée d’emprunt à 25 ans d’autre part, ainsi que la hausse progressive des taux d’emprunt, qui ont pratiquement doublé sur douze mois, ont conduit à une baisse notable de la production de prêt immobilier. Ces facteurs ne découragent pas uniquement les candidats à la propriété. Il en est de même pour ceux qui souhaitent investir dans le locatif, et qui doivent encore s’acquitter d’un crédit souscrit pour leur résidence principale. ImportantCes facteurs impactent également les activités de courtage qui voient le nombre de demandes reculer, mais aussi le nombre de dossiers finançables s’effondrer. Les établissements prêteurs et les organismes de courtage se sont donc mobilisés pour demander à l’Exécutif de prendre des mesures appropriées. Les mesures en place et celles à envisager Le gouvernement est pleinement conscient du fait que la remontée des taux d’emprunt, du taux d’usure et la limitation du taux d’endettement et de la durée maximale d’emprunt sont les deux principaux facteurs qui handicapent le marché du prêt à l’habitat. Par ailleurs, la légère baisse des prix constatée ne suffit plus à encourager les acheteurs et à endiguer la chute de la production de crédits. L’Exécutif avait décidé de revoir le taux d’usure mensuellement jusqu’au 1er juillet pour éviter une hausse trop brutale. ImportantLes autres pistes étudiées concernent actuellement l’assouplissement des conditions d’octroi (taux et durée d’endettement) pour éviter l’abandon de leurs projets immobiliers par les ménages. Quoi qu’il en soit, les solutions devront être validées par le HCSF et la Banque de France. A retenir L’inflation, la hausse des taux immobiliers et les recommandations du HCSF sur le taux d’endettement et la durée des prêts ont entraîné une chute de la production de crédit immobilier. Les conditions actuelles d’octroi de prêt pénalisent aussi bien les emprunteurs que les banques et les courtiers qui voient leurs activités liées au crédit à l’habitat ralentir faute de demande. Le gouvernement étudie les solutions à mettre en place pour rendre le crédit immobilier de nouveau accessible au grand nombre.