En hausse pendant plusieurs années, les prix des biens immobiliers ont baissé ces derniers mois. Constaté initialement dans la capitale, ce phénomène a gagné peu à peu les autres régions. Les acheteurs ne semblent toutefois pas se bousculer pour en profiter, notamment à cause de la hausse des taux d’emprunt. La baisse des prix se généralise dans les grandes villes Le repli des prix avait commencé à Paris vers la fin de l’année précédente. Ils continuent de poursuivre une courbe descendante depuis le début de cette année. Les chiffres relevés par un expert de l’estimation immobilière font état d’une baisse générale de l’ordre de 1,5 % dans la capitale depuis janvier. Et le phénomène pourrait bien durer d’après ces derniers. ImportantSur l’ensemble du pays, le fléchissement des prix dans le résidentiel a été de 0,5 % sur les trois premiers mois de cette année. Outre Paris, les autres villes qui affichent une baisse notable des prix entre février et mars incluent : Lyon (-0,9 %), Toulouse (-0,7 %), Bordeaux (-0,6%), Marseille (-0,4 %), Rennes (-0,3 %), Montpellier (-0,2 %). À noter toutefois que hors agglomérations et dans quelques villes comme Nice, Strasbourg, Lille ou encore Nantes, les prix ont augmenté. « Mais cette tendance n’a rien d’inquiétant » selon les analystes du secteur. Les acheteurs ne sont pas vraiment au rendez-vous Si les prix dans le résidentiel sont en baisse dans le résidentiel, les acheteurs ne se bousculent pas vraiment. Un bien peut rester sur le marché jusqu’à 70 jours avant de trouver preneur dans certaines zones. ImportantEn plus de l’inflation, la hausse des taux immobiliers, qui ont actuellement dépassé les 3 % pour les prêts de 20 ans et plus, d’une part, et les modalités d’octroi des prêts à l’habitat appliquées par les banques, d’autre part, amènent de nombreux ménages à remettre leur projet immobilier à plus tard, voire à l’abandonner. De plus, pour limiter les risques, les établissements prêteurs n’hésitent pas à demander un apport minimal de 15 % à 20 %, et à examiner soigneusement le profil des candidats à la propriété. Ceux qui se demandent « combien puis-je emprunter » pour réaliser mon projet d’achat immobilier seront bien inspirés d’utiliser un comparateur pour évaluer le montant de leur prêt en fonction de leurs capacités de remboursement. A retenir Les prix de l’immobilier résidentiel en France sont en baisse depuis plusieurs mois, sauf dans quelques villes qui font figure d’exceptions. La hausse des taux d’emprunt immobilier, qui ont dépassé les 3 %, freine les projets des candidats à la propriété. Les banques sont de plus en plus prudentes dans la sélection des emprunteurs immobiliers.