Le marché immobilier connaît un ralentissement en 2023, impactant les prix de vente. En quête de foncier pour leurs projets, les promoteurs immobiliers peuvent être intéressés par des acquisitions auprès de particuliers. Les prix de vente varient largement, mais en moyenne, un promoteur offre entre 20 % et 40 % de plus qu’un particulier. La valeur ajoutée des promoteurs Les promoteurs immobiliers peuvent acquérir des biens auprès de particuliers à des prix plus élevés, allant parfois jusqu’à doubler le prix de vente. Cependant, cette fourchette est très variable et dépend de nombreux facteurs. Les promoteurs s’intéressent à tous les types de biens dans les centres-villes et en première couronne, qu’il s’agisse de terrains nus ou de maisons. En revanche, dans les zones plus éloignées, en deuxième ou troisième couronne, leur préférence se porte davantage sur les terrains nus. Toutefois, la demande locale, les règlements d’urbanisme et la constructibilité influencent la décision des promoteurs, rendant certains biens moins attractifs. Les rouages de la transaction Les promoteurs sont généralement à l’origine de la transaction. Ils identifient des terrains appropriés à partir des plans d’urbanisme et des zones constructibles, puis prennent contact avec les propriétaires. Cependant, il arrive également que des particuliers prennent l’initiative de contacter directement les promoteurs. Une fois que les parties sont d’accord, les conditions de vente sont fixées dans un avant-contrat signé chez le notaire. Ce document décrit le bien vendu, mentionne le prix et liste les conditions suspensives qui permettent au promoteur de se désengager sans pénalité. La procédure de vente avec un promoteur est plus longue que celle entre particuliers. À noter : pour les particuliers qui souhaitent acquérir des parcelles de terrain et y lancer une nouvelle construction, le recours à un courtier immobilier leur permettra de décrocher un emprunt avec des conditions avantageuses. Conditions suspensives et abus potentiel ImportantL’ajout de clauses suspensives est courant dans les transactions avec les promoteurs, dont la condition reine est l’obtention d’un permis de construire. En fonction des projets, d’autres clauses, comme l’absence de pollution ou l’obtention de financement, peuvent être ajoutées. Les promoteurs peuvent également lier la finalité de l’opération à un taux de pré-commercialisation. Cependant, ces conditions doivent être justifiées et ne doivent pas servir de porte de sortie abusive pour le promoteur. L’impact du contexte immobilier sur les promoteurs Le ralentissement de la demande immobilière affecte également les promoteurs, qui font face à une baisse des ventes de logements neufs et à la fin du dispositif Pinel. Les prix plus élevés des matériaux et les délais de livraison tardifs rendent ces derniers plus vigilants sur les coûts financiers de leurs projets. Ils sont donc plus stricts dans leurs offres financières. Malgré ces défis, les promoteurs continuent d’explorer les opportunités d’acquisition foncière, mais peuvent être amenés à revoir les prix des ventes en cours suivant le contexte du marché immobilier. A retenir Le marché immobilier ralentit en 2023, poussant les promoteurs à acheter des biens auprès de particuliers à des prix supérieurs de 20 % à 40 %. Les transactions avec les promoteurs impliquent des délais plus longs et des conditions suspensives spécifiques. Malgré les défis, les promoteurs cherchent toujours à acquérir du foncier.