Jusqu’où descendront les taux immobiliers ? Difficile d’y répondre, étant donné que la baisse ne semble pas près de s’arrêter. D’après les chiffres publiés par l’Observatoire CSA/Crédit Logement, ils ont de nouveau reculé au mois de juillet et devraient continuer sur la même lancée, faisant penser que la remontée des taux ne sera pas pour tout de suite. La priorité est d’attirer le maximum de clients Dans un marché plus concurrentiel que jamais, les banques redoublent d’efforts pour séduire les clients. Et quoi de mieux que des conditions de financement attractives pour appâter le chaland. Désormais, un seul mot d’ordre pour les organismes prêteurs : réduire leurs taux ou, à défaut, les maintenir au plus bas le plus longtemps possible. La politique d’assouplissement du crédit de la BCE (Banque centrale européenne), qui consiste à abaisser son taux directeur à un plancher historique, permet aux banques de proposer des taux moindres aux meilleurs profils. Même pour les profils dits « normaux », les taux se situent à un niveau bas inédit. Les prêts sur 15 ans affichés à moins de 1 % deviennent peu à peu la norme. Pour les CSP + (cadres supérieurs qui gagnent des revenus significatifs), il est même possible de s’endetter à 0,70 % (le record du mois de juin était de 0,75 %). Sur les prêts sur 20 ans, les profils "premium" sont également gâtés puisque, à l’instar du taux affiché au mois de juin, celui de juillet reste en dessous de 1 %, perdant même au passage 5 points de base à 0,90 %. Les banques ne sont pour l’instant pas en manque de liquidités Important Si les établissements bancaires peuvent se permettre de proposer des taux aussi bas, c’est parce que le crédit immobilier représente pour eux un simple produit d’appel, et dont le faible niveau de marge est compensé par la commercialisation d’autres produits (assurance-vie, gestion de patrimoine, domiciliation de revenus…). Que ce soit pour renégocier son crédit ou souscrire un nouvel emprunt, le client bénéficie ainsi de conditions de prêt intéressantes de la part des banques qui sont de plus en plus conciliantes. Ceci explique en partie le rallongement constaté sur la durée moyenne des prêts. Un prêt immobilier s’étale aujourd’hui en moyenne sur 229 mois, soit 30 mois de plus qu’il y a 5 ans. Les emprunteurs consentent à s’endetter plus longtemps, mais cela leur permet d’amoindrir les mensualités à rembourser.