La plupart des grandes villes françaises ont connu une forte hausse des prix immobiliers. C’est le cas de Paris, bien sûr, mais aussi Bordeaux et Nice. Le coût du mètre carré a grimpé à 4 176 euros, en hausse de 10,7 % par rapport à 2015, alors que le rythme de croissance sur l’ensemble du territoire s’est limité à 5,5 %. Des prix en hausse de 10,7 % sur cinq ans Selon le baromètre LPI-SeLoger, Le prix au mètre carré des biens niçois dans l’ancien est passé de 3 770 euros à 4 176 euros entre fin juillet 2015 et septembre 2019. En 5 ans, la hausse atteint 10,7 %, deux fois plus que la moyenne nationale (+5,5 %), mais moins que dans la capitale et à Bordeaux, où la pierre s’est appréciée de 25 % et 37 % respectivement. Rien que sur les 12 derniers mois, les acheteurs désireux de devenir propriétaires à Nice doivent débourser environ 4,7 % de plus. Cette évolution est due : En premier lieu au charme de la préfecture des Alpes-Maritimes, qui attire aussi bien les acheteurs d’une résidence principale ou secondaire que les investisseurs en locatif. Idéalement située le long de la baie des Anges, jouissant d’excellentes conditions climatiques, comptant une importante population estudiantine et touristique, Nice présente de multiples atouts. Il faut également compter avec l’effet des taux des prêts à l’habitat. Après avoir battu les records historiques de novembre 2016 en mai dernier, ils poursuivent leur baisse. En parallèle, les banques ont réduit leurs exigences en matière d’apport personnel et accordent des financements de plus en plus longs. Des délais de vente réduits par la pénurie de l’offre La combinaison de ces facteurs entretient le dynamisme de son marché immobilier, tirant les prix vers le haut. Important Il en résulte une pénurie de biens à vendre. En août 2019, le niveau de stock était de 12 % inférieur à celui du huitième mois de 2018. Les professionnels du secteur redoutent d’ailleurs une situation de sous-offre. Important Pour le moment, les vendeurs sont en position de force, ce qui tend à diminuer les délais de vente. SeLoger annonce une moyenne à 109 jours. Néanmoins, les transactions peuvent prendre davantage de temps selon : la tension immobilière de la zone, le prix du logement, des prestations proposées, des éventuels travaux à réaliser, etc. Des écarts de prix conséquents selon les quartiers Dans le détail, les candidats à l’accession à la propriété à Nice doivent débourser environ 377 000 euros pour un T3 à 4 176 euros le mètre carré. La ville azuréenne se classe cinquième ville plus chère de l’Hexagone après Paris, Lyon, Bordeaux et Cannes. Si la Ville Lumière se détache nettement à plus de 10 000 euros par mètre carré, les prix varient entre 4 600 euros et 4 900 euros dans les trois autres métropoles françaises. S’y ajoutent les frais suivants : les droits de mutation à titre onéreux (DMTO), plus communément désignés par « frais de notaire », les frais d’agence et de dossier, l’indispensable assurance emprunteur. Important Des écarts notables sont toutefois observés entre les différents quartiers de Nice. Du côté du Port et à l’intérieur du Carré d’Or niçois, quartiers très prisés des acheteurs, les prix pratiqués sont très élevés. Avec un budget moindre, il est conseillé de se tourner vers les Musiciens, le quartier de la Libération ou Magnan-Fabron.