Constatant un net recul des mises en chantier depuis les retouches apportées au dispositif de prêt à taux zéro, les professionnels du bâtiment s’inquiètent pour leur profession. Ils appellent à un retour du dispositif tel qu’il fût à ses débuts, ou du moins, à une autre refonte qui augmenterait le nombre de bénéficiaires. Augmenter la quotité dans les zones B2 et C L’an dernier, le gouvernement a pris quelques décisions concernant le dispositif PTZ, des résolutions qui n’ont pas forcément servi la cause du marché immobilier, selon la Fédération française des constructeurs de maisons individuelles (FFC). Cette dernière déplore, entre autres, le montant du prêt gratuit qui est limité à 20 % de l’opération si l’emprunteur souhaite acquérir un logement neuf dans les zones B2 et C (zones qualifiées de « détendues »). Selon Gérard Lebesgue, président de la fédération, « Le retour du prêt gratuit, avec la quotité appropriée dans ces zones, sera profitable à la fois aux primo-accédants qui pourront facilement acheter dans le neuf, aux professionnels du bâtiment qui verraient leurs emplois préservés, mais surtout au gouvernement avec toutes les taxes sur les transactions, la TVA et autres impôts qui découleraient de toutes ces activités ». Gérard Lebesgue Le marché du neuf fortement impacté par les réformes Le gouvernement avait fait des heureux en annonçant le prolongement du prêt à taux zéro pour une acquisition dans l’ancien jusqu’en 2022. Mais nombreux sont ceux qui ont vite déchanté avec les réformes qui ont accompagné cette reconduction. Tout d’abord, il a été annoncé que pour un investissement dans le neuf, le crédit gratuit ne serait plus possible à partir de 2020. Ensuite, le nombre de bénéficiaires a été revu à la baisse (-33 %). Enfin, le montant du financement a également fait l’objet d’une réduction, désormais limité à 20 % dans les zones détendues contre 40 % pour les zones tendues. Important Conséquence immédiate de ces changements, en 2018, les transactions dans le neuf ont reculé de -35 %. L’ancien ne s’en tire pas mieux, puisque le marché a accusé une baisse de -21 %. De même, le nombre de prêts octroyés a chuté de manière significative, à 90 000 contre 123 477 l’année d’avant.