Le constat est sans appel : 2018 est une année à oublier pour le marché de l’immobilier neuf. Le nombre de ventes a chuté de manière vertigineuse et le secteur tout entier pourrait avoir du mal à se relever. Même le gouvernement, dont la politique est aujourd’hui pointée du doigt par les « gilets jaunes », va grandement en pâtir. Les mécontents ne sont pas près de décolérer Le pouvoir d’achat en berne et la situation financière des ménages qui parait de plus en plus précaire ont conduit aux mouvements de protestation des « gilets jaunes ». Les heurts qui ont éclaté à la fin de l’année 2018 sont surtout le résultat d'un contexte économique au bord de l’implosion. Parmi les indicateurs les plus marquants figurent notamment l’immobilier, en particulier le marché des logements individuels neufs. Les chiffres publiés montrent à quel point la vente de logements neufs a reculé l’année dernière. Par rapport à 2017, il s’est vendu 15 000 maisons individuelles en moins. Et si cette situation prouve que les temps sont durs pour les vendeurs, lesquels peinent à trouver des acheteurs pour leurs biens, elle témoigne avant tout de la détresse financière des ménages français, qui aspirent pourtant à la propriété. Malgré les taux bas proposés par les banques, en procédant à une simulation de prêt immobilier, les ménages se rendent vite compte qu’ils ne sont pas en mesure de concrétiser leur projet d'accession, puisque le gouvernement a supprimé de nombreux aides. Et si le dispositif « Prêt à taux zéro » a été reconduit, son montant a été considérablement réduit. Sans oublier les professionnels du bâtiment qui sont poussés doucement, mais surement, vers le chômage technique. Important La diminution du nombre de mises en chantier est synonyme d’emplois en moins, pour les ouvriers du bâtiment, mais également pour les promoteurs. Le gouvernement serait-il en train de se tirer une balle dans le pied ? Avec le marché de l’immobilier qui se fige, le gouvernement va constater un important manque à gagner dans les recettes fiscales, et ce, même s’il a revu à la hausse quelques impôts, parallèlement à la suppression de nombreuses aides. Important Sans surprise, moins de ventes signifie moins de TVA, et donc de la rentrée d’argent en moins dans les caisses de l’État. Il ne faut pas non plus oublier toutes les recettes tirées des frais administratifs « perdues » en l’absence de transactions.