C’est parti, le retour de l’encadrement des loyers est prévu cet été pour la capitale. Une bonne nouvelle pour les locataires, et une mesure beaucoup plus inquiétante pour les propriétaires qui craignent notamment la hauteur des plafonds et espèrent rentrer dans leurs frais. Ils pourront dès maintenant estimer leurs prochains revenus locatifs grâce à l’étude toute récente de l’Observatoire des Loyers de l’Agglomération Parisienne… L’encadrement des loyers : le retour C’était dans les petits papiers du gouvernement, c’est désormais quasiment certain : l’encadrement des loyers va refaire son apparition dans la capitale cet été. Une mesure déjà testée il y a quelques années, et qui avait permis de restreindre les abus pour les locataires. Comment ça marche ? Un plafond des loyers est défini par arrêté préfectoral. A partir des loyers médians observés sur le marché parisien, et en fonction du quartier, du type d’immeuble, de l’année de construction, du type de logement et du nombre de pièces, un loyer moyen est calculé puis publié. Les propriétaires des logements doivent alors respecter cette valeur de référence, dans une fourchette pouvant aller de 30% de moins que ce loyer, à 20% de plus. Pour estimer leurs futurs revenus, ils attendent l’arrêté du préfet avec impatience. Des prix médians estimés Mais d’autres estimations permettent de se faire une bonne idée de la prochaine publication préfectorale. C’est notamment le cas de l’étude de l’Observatoire des Loyers de l’Agglomération Parisienne, parue fin avril. L’organisme vient de publier les prix médians des loyers parisiens en 2018, et l’enquête servira certainement de base pour les références futures. Dans cette étude, chaque quartier de Paris fait référence à une zone de prix, et ces prix changent en fonction du nombre de pièces du logement. Les loyers sont estimés hors charges, pour tous les nouveaux locataires de logements en 2018. La catégorie du logement peut également jouer dans les références de prix : si le bien est meublé ou non, une majoration peut notamment être appliquée sur les références des loyers. Des propriétaires contrariés Pour les propriétaires, cette étude permet d’estimer leur bien plus précisément avant la publication officielle arrêtée par le préfet, les obligeant à se tenir à un loyer encadré. Certains d’entre eux, contrariés par cette moyenne qui ne leur convient pas, pourront même décider de ne plus favoriser l’investissement locatif dans la capitale. D’autres encore soutiennent que l’encadrement des loyers pourrait être responsable de la dégradation des logements parisiens, et en particulier de leur manque d’entretien. En bref, si la mesure est définitivement adoptée, elle rassurera les locataires, mais pourra également mettre en rogne les propriétaires déjà lassés par les taxes sur les biens immobiliers. Cette première étude de l’OLAP permet donc de sonder les réactions des futurs propriétaires impactés par la mesure.