Le prêt à taux zéro fait actuellement l’objet d’un débat animé dans le cadre de l’adoption du projet de loi de finances 2019. De nombreux professionnels réclament une prolongation du dispositif au-delà de cette année. Le ministre de la Ville et du Logement affirme être en pleine réflexion sur le sujet et n’écarte aucune possibilité. L’arrêt de l’APL accession et la réforme récente du PTZ ont fortement impacté le marché de l’immobilier Au début de l’année dernière, les acheteurs immobiliers ont eu la mauvaise surprise de voir l’APL accession supprimée et la quotité du PTZ en zone rurale B2 et C passer de 40 % à seulement 20 %. Ces réformes ont eu pour conséquence directe le net recul du nombre de mises en chantier (-5,7 % entre 2017 et 2018) et de ventes de logements. Pour 2019, les spécialistes parlent d’une baisse plus prononcée, de l’ordre de -7 %, alors que le PTZ sera encore en vigueur jusqu’à la fin de l’année. Toujours selon leurs prévisions « Environ 30 000 projets d’achat ou de construction d’habitations (individuels et collectifs) à réaliser cette année ne se concrétiseront pas ». Le prolongement du PTZ pourrait relancer la dynamique du marché Important Le maintien du prêt à taux zéro serait très utile dans les régions rurales, là où de nombreux ménages n’ont pas les moyens de souscrire un crédit immobilier. Par ailleurs, les spécialistes du secteur annoncent une hausse indéniable du taux d’emprunt, ce qui limiterait davantage les possibilités des foyers aux revenus modestes d’accéder à la propriété. Lors des discussions concernant l’éventuelle prolongation du PTZ, toutes zones confondues, certains sénateurs ont manifesté leur approbation, suggérant même son prolongement jusqu’en 2021. Pour eux « Le gouvernement ne devrait pas lésiner sur les moyens afin de relancer la construction d’habitations ». Ils souhaitent également que la quotité soit ramenée à 40 % dans les zones périurbaines (B2) et rurales (C). Mais le dernier mot reviendra au ministre de la Ville et du Logement qui s’est accordé un délai de quelques mois avant sa prise de décision, afin de voir comment évolue le secteur et si le maintien du dispositif est vraiment nécessaire.