Après plusieurs mois au plus bas, les taux de crédit immobilier affichent une légère augmentation à l’approche de la nouvelle année. Les acheteurs continuent malgré tout de bénéficier de bonnes conditions de financement. Ceux qui ont des projets immobiliers en cours ont ainsi intérêt à se lancer, avant que les taux ne repartent définitivement à la hausse. Stabilité du pouvoir d’achat immobilier En dépit de la hausse des prix des biens proposés sur le marché, le pouvoir d’achat immobilier des Français demeure stable. Les conditions de financement et les taux actuels toujours avantageux permettent encore de faire des transactions intéressantes. Quelques exceptions existent toutefois, comme à Marseille où il est en hausse. Mais à l’inverse, à Bordeaux, les prix s’envolent, réduisant les possibilités de financement des ménages. Avec un même capital, il est possible d’avoir 5 m² de surface en plus à Marseille par rapport à Bordeaux. Une hausse des taux légère et une durée de remboursement plus longue Sur les différents marchés, les taux immobiliers ont amorcé une légère hausse depuis le début de l’hiver. Dans le neuf et dans l’ancien, ils se situent respectivement à 1,48 % et 1,46 % en moyenne, hors assurance. La durée de prêt immobilier a par ailleurs progressé. Depuis 2014, elle s’est allongée de 20 mois en moyenne. Avec la flambée des prix, les organismes de prêts ont dû assouplir leurs conditions de financement en acceptant des délais de remboursement de plus en plus longs. Elles facilitent ainsi l’accès à la propriété aux primo-accédants et aux ménages à faibles revenus. La fin des taux bas Pour 2019, de nombreux professionnels tablent sur une remontée des taux de crédit immobilier. Selon les chiffres avancés, ils pourraient franchir la barre des 2 % pour les prêts remboursables sur 20 ans. Les porteurs de projets ont ainsi tout intérêt à profiter des dernières occasions pour bénéficier des taux bas. De plus, il devient de plus en plus difficile de financer un projet immobilier. Pour preuve : sur l’année 2018, l’apport personnel des emprunteurs a baissé de 7,4 % en moyenne, en comparaison avec les données relevées durant la débâcle financière de 2008. Cette baisse de l’apport personnel s’explique notamment par une hausse des revenus des ménages « à la traine » par rapport à celle des prix à la consommation.