La hausse des prix constitue actuellement le principal frein à l’achat immobilier dans l’Hexagone, bien avant l’accès et le coût du crédit. C’est ce que rapporte une récente étude portant sur les Français et l'accession à la propriété immobilière. Le contexte socio-économique de ces derniers mois, peu propice aux investissements, explique également le recul des intentions d’achat. Dégradation du pouvoir d’achat des Français Selon les conclusions du sondage, « la situation économique actuelle affecte les projets d’achat immobilier des Français, et ce, malgré la faiblesse des taux d’emprunt immobilier. Le moral est au plus bas pour la majorité des personnes interrogées ». Au mois de novembre dernier, 61 % des Français ont déclaré ne pas avoir les moyens de devenir propriétaires. Important Cette baisse des intentions d’achat est d’ailleurs fortement liée à celle du niveau de vie. En effet, plus de la moitié des sondés affirment n’avoir constaté aucune amélioration dans leur situation financière. Bon nombre d’entre eux trouvent que leur pouvoir d’achat s’est dégradé par rapport à l’année précédente. Il faut dire que les projets immobiliers ne figurent pas dans la liste des priorités des Français. Preuve de cet attentisme : 65 % des individus interrogés pensent que l’accès à la propriété est aujourd’hui difficile. Des conditions de financement pourtant favorables Important Les taux de crédit immobilier continuent pourtant d’être au plus bas (autour de 1,40 % sur 20 ans, 1,22 % pour les prêts remboursables sur 15 ans) et les conditions d’octroi sont plus souples. Ainsi, l’accès au crédit constitue de moins en moins un obstacle aux projets immobiliers des Français. Seuls 15% des sondés l’ont évoqué comme tel. Le principal frein à l’accession immobilière serait la hausse des prix, citée par 56 % des répondants. L’étude souligne entre autres que : seuls 36 % des Français ont les moyens de devenir propriétaires. 40 % affirment avoir des projets d’acquisition immobilière sur les cinq années à venir. 30 % envisagent l’achat d’une résidence principale. 13 % planifient un investissement locatif. La plupart des candidats à l’accession sont surtout motivés par l’idée de se libérer du paiement de loyer.