La nouvelle année est synonyme de mise en application du prélèvement à la source (PAS). Une récente enquête réalisée par OpinionWay pour un grand courtier immobilier révèle que le dispositif génère des inquiétudes pour plus de 70 % des Français. Le prélèvement d’un montant erroné est la principale préoccupation évoquée, devant la perte de pouvoir d’achat. Les craintes des futurs acquéreurs immobiliers concernant le PAS Parmi les particuliers interrogés par OpinionWay, nombreux sont ceux qui projettent l’achat d’un logement dans les deux ans, et qui redoutent les conséquences de l’entrée en vigueur du PAS. Important Plus de la moitié d’entre eux craignent d’avoir plus de mal à honorer leurs mensualités. Une proportion similaire (55 %) appréhende une réduction de leur capacité d’emprunt immobilier. En effet, le salaire versé tous les mois est désormais net d’impôts. Important Les primo-accédants de moins de 35 ans sont les plus pessimistes. Ils sont ainsi 75 % et 72 % respectivement à appréhender des difficultés de paiement croissantes ainsi qu’une diminution du capital accordé par la banque. Pourtant, leur profil est très prisé des établissements prêteurs, qui n’hésitent pas à leur offrir des conditions très attractives. Les prêts immobiliers sur 20 ans sont proposés à un taux d’intérêt moyen de 1,15 %. Certaines enseignes acceptent même des financements sur 25 ou 30 ans pour faire baisser le montant de chaque échéance. Mais selon la Fédération bancaire française « Si les Français reçoivent moins d’argent sur leur compte après déduction de l’impôt, ils ne sont pas pour autant moins riches qu’avant ». D’ailleurs, pour analyser un dossier de demande de crédit, la plupart des banques vont se baser sur le net à payer avant impôt sur le revenu, qui continue à figurer sur les bulletins de paie. Pas d’impact du PAS sur le pouvoir d’achat immobilier, selon la FBF Le prélèvement à la source n’aura donc pas d’effet négatif sur le niveau d’endettement de l’emprunteur et sa capacité à s’acquitter de son dû. Celles qui vont prendre en compte le salaire après impôts, comme le Crédit mutuel et HSBC, compensent en relevant le taux d’endettement maximum acceptable à 40 %, voire 50 %. Important Par ailleurs, le reste à vivre du client reste un critère clé dans la décision des banques d’octroyer ou non l’emprunt immobilier. Les seuils sont fixés à 750 euros et 1200 euros pour une personne seule et un couple, auxquels s’ajoutent 250 euros par enfant à charge. Malgré ce discours qui se veut rassurant, les professionnels du marché anticipent un ralentissement de l’activité au premier trimestre, conséquence de l’attentisme des acquéreurs jeunes ou modestes.