Selon une de nos récentes enquêtes, l’envolée des prix des biens a entraîné une dégradation du pouvoir d’achat immobilier des Français ces dernières années alors que les taux d’intérêt sont toujours très faibles. Sur l’ensemble des grandes villes, la baisse est estimée à un mètre carré en moyenne, mais dans certains endroits, la perte est nettement plus élevée, comme à Marseille, où elle atteint 13 m² en seulement 4 ans. 13 m² perdus pour les acheteurs immobiliers en 4 ans À Marseille, le prix de l’immobilier a progressé moins rapidement que dans la plupart des grandes villes de France, mais le marché est caractérisé par des disparités très marquées. En effet, le mètre carré dépasse 4 000 euros dans le 8e, l’arrondissement le plus cher de la cité phocéenne, et s’en rapproche dans le 6e arrondissement. À l’inverse, 1 300 euros suffisent pour s’offrir un mètre carré dans le 14e arrondissement. Et si les prix reculent dans un quart des arrondissements, ils ont réalisé un bond de 15,6 % et 11,2 % sur un an dans le 3e arrondissement et le 15e arrondissement. En conséquence, globalement, les nouveaux propriétaires achètent de plus en plus « petit ». Pour une mensualité de 1 000 euros associée à un crédit à l’habitat remboursable en 20 ans, un acquéreur marseillais doit se contenter d’un bien moins spacieux. En effet, en deux ans, la surface finançable s’est réduite de 9 m² et entre 2014 et 2018, la superficie du logement qu’ils peuvent acheter a diminué de 13 m². Les délais entre la mise en ligne de l’annonce à la conclusion de la transaction en passant par la signature de la promesse de vente varient aussi notablement. Les cinq-pièces dans les 1er, 2e, 14e et 15e arrondissements sont les plus rapides à trouver preneur, au bout de 44 jours selon le site SeLoger, contre 133 jours pour les cinq-pièces du 16e arrondissement. Les perspectives pour les acheteurs immobiliers en 2019 Sauf changement majeur de la politique monétaire de la BCE, les taux d’intérêt des prêts bancaires devraient se maintenir à leurs niveaux bas actuels. Au cours des prochains mois, la tendance sera donc probablement similaire à celle observée depuis la fin du troisième trimestre 2018, avec des conditions d’emprunt attractives et des rabais importants pour les meilleurs dossiers. Car les banques apprécient toujours autant les emprunteurs aux revenus supérieurs à la moyenne et disposant d’une épargne conséquente qui leur permet de fournir un apport personnel représentant 10 %, voire 20 % du coût total de l’opération afin de couvrir au moins les frais annexes. Important Ces profils très solides pourront donc négocier des taux inférieurs à 1,50 % sur 20 ans, soit 0,30 ou 0,40 point de moins que les profils plus classiques.