De septembre à décembre 2018, une régression du marché de l’automobile français a été enregistrée. Bien que l’année ait bien commencé pour le secteur, ces derniers mois ont vu une diminution notable du volume de ventes, toutes catégories de véhicules confondues. Même en décembre, qui est habituellement une période faste pour les nouvelles immatriculations, le marché a subi un recul significatif. Le nouveau cycle d’homologation sur le banc des accusés Important Avant d’obtenir une autorisation de mise en circulation, les voitures neuves sont soumises à de nombreux tests afin de s’assurer de leur conformité avec les réglementations et les normes (de sécurité et environnementales notamment) en vigueur. Une fois les vérifications techniques effectuées, deux possibilités existent : les véhicules sont autorisés à circuler et lancés sur le marché ; les véhicules sont reconduits en usine pour la correction des éventuels défauts. De nouvelles obligations en matière de certification sont récemment entrées en application, rendant les tests plus poussés et plus exigeants. L’homologation WLTP est devenue plus contraignante et l’impact des réformes sur le chiffre d’affaires des différents constructeurs a été bien perceptible. Le volume des ventes a reculé, notamment entre les mois de septembre et octobre. Une année avait pourtant bien commencé Le prêt était la solution à laquelle les Français avaient recours pour acquérir une voiture. Néanmoins, le nombre de souscriptions de crédits autos a légèrement reculé l’année dernière. Paradoxalement, les statistiques pour mi-décembre font état de 2,13 millions de nouvelles immatriculations en 2018 contre 2,11 millions pour l’ensemble de l’année précédente. Cette progression est notamment due aux ventes des trois premiers trimestres. Un autre facteur a également joué un rôle prépondérant dans la régression des ventes des trois derniers mois. Important En effet, les consommateurs français voient leur pouvoir d’achat continuellement baisser, ce qui est d’ailleurs à l’origine du mouvement des « gilets jaunes ». L’instabilité résultant de leurs manifestations a impacté le marché. La prime à la conversion devait aider, mais elle n’a pas eu l’effet escompté Afin d’encourager les automobilistes à opter pour les moteurs propres, le gouvernement avait pris la décision de leur accorder une prime spéciale destinée à aider à acquérir une voiture « écologique ». L’objectif de la manœuvre était de les inciter à remplacer leurs anciens véhicules énergivores et polluants. Important Curieusement, les chiffres n’ont pas été à la hauteur des attentes : seulement 39 % des subventions accordées ont servi à financer l’achat d’une automobile neuve.