Selon l’avis d’un spécialiste du secteur, 2019 devrait être un tournant pour le marché de la pierre, notamment pour les crédits immobiliers. En effet, après plusieurs années de baisse, encouragée par la concurrence féroce entre les banques, les taux devraient repartir doucement à la hausse au cours des prochains mois. Certains acheteurs potentiels ont sans doute laissé passer leur chance Ceux qui n’ont pas encore concrétisé leur projet d’achat de logement ont sans doute laissé passer des opportunités intéressantes. En effet, s’ils avaient décidé d’attendre 2019 pour souscrire un crédit immobilier, ils subiront obligatoirement les conséquences de la hausse des taux. D’après les observations des spécialistes « Les taux devraient progresser de 50 points de base cette année ». L’augmentation des taux directeurs par la Fed (la banque fédérale des États-Unis) et la BCE (Banque centrale européenne) sera d’ailleurs les premiers facteurs de cette majoration. Les prévisions tablent sur un taux de l’ordre de 2 % pour les crédits sur 20 ans. Mais la hausse, certes moindre, combinée à la croissance continuelle du prix de l’immobilier, risque de décourager les acheteurs potentiels, surtout les primo accédants. Des taux quasi stationnaires, toutes durées confondues Important Sur un an et demi, le taux moyen des crédits immobiliers, sans distinction de durée, est resté quasiment le même (1,44 % en novembre 2018 contre 1,46 % en février 2017). Assortis à des conditions d’emprunt intéressant, concurrence des banques aidant, les taux bas ont bien entendu permis à de nombreux ménages d’acquérir leur premier logement. Pour les établissements prêteurs, l’effort consenti au niveau des taux a également été bénéfique, puisque le volume des crédits a augmenté de manière exponentielle. Avec cette hausse annoncée, ils devront revoir leurs ambitions à la baisse, notamment en ce qui concerne la production de crédits immobiliers. Celle-ci dépend en effet en grande partie de la capacité d’emprunt des primo accédants. Si ces derniers se retrouvent exclus du marché, les ventes en pâtiront. Important Toutefois, une flambée des taux immobiliers n’est pas à craindre pour l’instant. Nous sommes encore bien loin de la situation de 2008 où les prêts étaient proposés à un taux moyen de 5,15 %.