Dans leur bilan du secteur immobilier pour 2018, les professionnels spécialisés dans le domaine évoquent une année d’exception : les prix ont augmenté, mais le volume des ventes a atteint un niveau proche du record de l’année précédente. La demande a été particulièrement élevée sur le dernier trimestre et les Français avaient hâte de concrétiser leur projet immobilier. Un bilan positif pour 2018 En 2018, le marché immobilier français a été particulièrement florissant. La demande est restée forte, boostée par la hausse des placements divers dans les grandes métropoles et le retour des investisseurs étrangers, sans oublier la faiblesse des taux. Tout au long de l’année, de nombreux porteurs de projet se sont empressés de contracter un prêt immobilier afin de bénéficier de conditions d’emprunt favorables, notamment avant que les taux ne repartent à la hausse. Important Pour la troisième année consécutive, le secteur a affiché une croissance ininterrompue, et poursuit sur une nouvelle année qui s’annonce toute aussi prometteuse. Ralentissement de la hausse des prix Sans tomber dans le pessimisme, les professionnels anticipent néanmoins un léger ralentissement pour l’année 2019. Plusieurs signaux annoncent un retour au calme pour ne citer que la décélération, voire la stabilisation des prix immobiliers, quasiment sur tout le territoire. Important Seules exceptions : la capitale et les grandes métropoles (Nantes, Lyon, Bordeaux…) où les prix continuent de flamber. Mais même sur ces marchés à forte tension, le secteur semble en perte de vitesse. À titre d’illustration, en région francilienne où l’offre immobilière est largement inférieure à la demande, les notaires du Grand Paris – à partir des données de leurs avant-contrats – évoquent une baisse des prix dès les premiers mois de cette nouvelle année. Un atterrissage en douceur en perspective Les délais de vente plus longs sur l’ensemble du territoire démontrent également la détente du marché. Important Aussi, discuter les prix en vue d’une réduction, tentatives souvent vouées à l’échec ces dernières années, est de nouveau possible. En 2018, les marges de négociation tournaient autour de 4,60 % en moyenne. Enfin, le désengagement des primo-accédants affecte grandement le secteur. Important moteur de la demande sur les trois dernières années, cette catégorie d’acheteurs commence à se retirer du marché. Les raisons de leur retrait sont notamment le recentrage du PTZ et l’envolée des prix immobiliers que la faiblesse des taux a de plus en plus de mal à compenser.