La Banque de France vient de publier ses statistiques relatives aux crédits accordés aux ménages. Selon le rapport, les prêts immobiliers et renégociations ont généré un encours important, dont le volume a atteint un record en novembre 2018. Pour cette année, les prévisions ne sont guère optimistes. La hausse des prix de la pierre et la remontée éventuelle des taux pourraient freiner le marché. Des taux maintenus à un niveau très bas à cause de la concurrence D’après la dernière publication de la Banque de France « Le taux immobilier a retrouvé son niveau le plus bas en novembre 2018, à 1,50 % après une légère baisse (1,51 % en octobre) ». Cette situation a été observée uniquement au cours de l’hiver 2016-2017. Les taux ont pu atteindre ce niveau historique pour deux principales raisons : la politique de la Banque centrale européenne (BCE) qui a maintenu le taux directeur à un niveau très bas ; la concurrence entre les établissements de crédit. Les banques misent sur les décotes pour attirer de nouveaux clients. En effet, le crédit immobilier constitue un produit d’appel qui peut rapporter malgré sa faible rentabilité, puisque les emprunteurs pourront par la suite domicilier leurs revenus, souscrire à une assurance ou un autre produit. Par ailleurs, les prix de l’immobilier ont augmenté, tandis que les aides publiques se sont dégradées. Dans ce contexte peu favorable, les banques ont voulu encourager les ménages à réaliser leur projet immobilier grâce à des taux exceptionnels. La production de crédit et les encours ont atteint un record absolu Important La production de prêt à l’habitat a progressé de +5,9% en novembre, avec un encours qui a franchi le seuil des 1 000 milliards, plus précisément 1 003 163 milliards d’euros à la fin du mois. Notons qu’au même moment, le taux moyen de 1,50 % était inférieur à l’inflation (1,9%). La production de crédits a aussi atteint un record de 272 milliards en 2018, grâce aux renégociations de crédit favorisées par les taux bas. En 2019, la hausse prévue devrait s’opérer très lentement. Début janvier, une dizaine d’établissements ont revu leurs taux, mais l’augmentation n’a pas dépassé 0,1 % et les bons profils qui possèdent un apport et présentent une bonne situation professionnelle ont été épargnés par cette remontée. Un courtier affirme que « La hausse des taux se limitera à 0,3 % tout au plus cette année ». Par contre, la production de crédits va certainement ralentir à environ 200 milliards d’euros sur l’année, dans un contexte de hausse des prix de l’immobilier.