Les emprunteurs présentant un excellent profil peuvent désormais bénéficier de taux de l’ordre 1,20 % pour les prêts sur 25 ans et 0,90 % sur 15 ans. La concurrence qui sévit sur le marché du crédit immobilier et la stagnation du taux d’intérêt de la BCE incitent les banques à passer à l’offensive. D’après les professionnels du secteur, le niveau actuel des taux a dépassé les records enregistrés en 2016. Une durée de crédit moyenne de 25 ans Si auparavant la plupart des prêts immobiliers sont souscrits pour une durée de 20 ans ou 15 ans, notre experte, Maël Bernier, a indiqué que le recours aux emprunts à longue échéance devient courant. La durée moyenne s’établit ainsi à 25 ans même pour les meilleurs dossiers. Maël Bernier Les taux crédit immobilier attractifs et la rallonge des durées permettent ainsi aux organismes prêteurs de séduire toutes les catégories de profil : les ménages solvables ; les primo accédants ; les personnes à faible pouvoir d’achat. Des écarts de quelques points sont toutefois constatés entre les taux accordés par les banques. Les meilleurs profils bénéficient de taux plus avantageux que les souscripteurs jugés à risques. À noter également que les conditions de prêt varient d’un établissement à l’autre. Important Pour le premier trimestre 2019, le taux moyen est de 1,39 % pour les profils les plus intéressants contre 1, 88 % pour les profils à risques (d’après les chiffres de l’Observatoire Crédit Logement-CSA). Certains emprunteurs seront exclus du marché en cas de remontée des taux Les banques devront garder des conditions de prêts souples si elles veulent atteindre leurs objectifs commerciaux. Outre les taux bas, les délais de remboursement rallongés ou encore les services annexes facturés à moindres frais, elles ont intérêt à redoubler d’efforts pour faire face à la concurrence. Important Cependant, même si les taux bas profitent aux emprunteurs, leur remontée, même pondérée, provoquera un effet ciseau et empêchera certains profils d’accéder au crédit immobilier. Pour l’heure, les experts prévoient une stabilité ou une légère baisse des taux nominaux, ce qui signifie une chute du taux d’usure, et le refus de crédit pour les ménages aux revenus modestes, pour les séniors et pour ceux qui ont des problèmes de santé.