L’effet de la hausse constante des prix dans l’immobilier commence à se faire sentir depuis le début de l’année. Selon les observateurs, le marché est en train de stagner, aussi bien dans l’ancien que dans le neuf. Bien qu’un grand nombre d’acheteurs envisagent toujours de faire l’acquisition d’un bien pour cette année, la baisse du pouvoir d’achat immobilier les contraint à remettre leurs projets à plus tard. Les futurs acquéreurs ne se sentent pas rassurés Même si les conditions d’octroi des prêts immobiliers ont été considérablement assouplies par les banques, les acquéreurs ont du mal à trouver des biens adaptés à leur budget. Avec des prix de plus en plus inaccessibles, ceux qui sont décidés à se lancer n’ont souvent d’autre choix que de contracter des crédits à long terme (sur 25 ans voire plus). Important Malheureusement, les Français s’inquiètent de la situation économique actuelle et future, une raison pour laquelle le marché a enregistré une baisse de -6 % des intentions d’achat en un an. Concernant l’investissement locatif, la hausse de la pression fiscale vient s’ajouter aux contraintes qui pèsent sur ce type de placement. Il est vrai qu’il est possible de bénéficier des réductions d’impôts grâce à un certain nombre de dispositifs de défiscalisation immobilière. Mais les investisseurs préfèrent rester prudents. Quoi qu’il en soit, le pourcentage des acheteurs potentiels qui s’attendent à une baisse des prix a augmenté et, selon les experts, il s’agit d’un signe annonciateur du retournement du marché. La flambée des prix décourage les primo-accédants Dans les zones les plus tendues, près de 60 % des acquéreurs trouvent que les prix sont exorbitants. Ils devront néanmoins faire face à cette situation et revoir leurs critères à la baisse, en particulier au niveau de la surface. Important Pour leur part, les primo-accédants ont tout simplement choisi d’abandonner leurs projets (environ 20 000 ménages). Par ailleurs, la révision de la politique d’accession à la propriété freine la demande dans le neuf, ce qui entraînera systématiquement une baisse des tarifs immobiliers. Les professionnels du bâtiment se plaignent d’ailleurs du recul de leurs activités depuis près d’un an, une tendance qui va sûrement se poursuivre avec la baisse du pouvoir d’achat immobilier.