28 000 demandes satisfaites de moins qu’en 2017 dans les zones B2 et C : ce chiffre démontre la forte baisse du financement accordé dans le cadre du PTZ l’année dernière, du fait du recentrage du dispositif. Il est vrai que le volume global de ce financement a diminué dans l’ensemble du territoire, mais dans les zones les plus tendues, les montants ont en revanche progressé. Ce phénomène contribue malheureusement à l’envolée des tarifs immobiliers dans les grandes villes où la demande est soutenue. Près de 80 % des primo-accédants pourraient être obligés de reporter leurs projets Pour l’année 2019, seulement 20 % des dossiers de souscription au prêt à taux zéro soumis par des primo-accédants ont reçu une suite favorable, du moins pour le premier trimestre. En comparaison avec le nombre de demandeurs ayant bénéficié du dispositif à la même période en 2018, une baisse de 40 % a été enregistrée, selon un professionnel du crédit immobilier. Important La situation risque d’empirer pour 2020, étant donné que le PTZ dans le neuf va être définitivement supprimé dans les zones B2 et C. Les emprunteurs doivent ainsi déposer leurs dossiers au plus tard au début du dernier trimestre de cette année afin d’être sûrs que leurs demandes soient traitées avant cette échéance. Un bon nombre de primo-accédants seraient probablement contraints de reporter, voire d’abandonner leurs projets, en particulier les ménages aux faibles revenus. Ces derniers auront d’autant plus de mal à accéder à la propriété étant donné que l’État a également supprimé l’APL. Le marché de la construction souffre du recentrage du PTZ Le recentrage du PTZ a aussi impacté négativement le marché de la construction individuelle : les ventes ont reculé de plus de -11 % en 2018. Les professionnels du bâtiment réclament alors « le retour d’un PTZ plus adapté » dans le neuf dans les zones détendues. Autrement, le marché de la construction pourrait s’effondrer en 2020. Même si le taux des crédits immobiliers ont atteint leur niveau bas historique, les emprunteurs aux revenus modestes et ceux qui souhaitent devenir propriétaires de logements neufs dans les zones rurales et périurbaines semblent peu motivés pour se lancer dans leurs projets d’acquisition.