Dans un rapport d’information publié récemment, le député Joël Giraud a présenté un état des lieux du prêt à taux zéro pour l’année écoulée. Ce document a permis de constater que le nombre de personnes ayant bénéficié de cette aide a sensiblement diminué en 2018, suite notamment à son recentrage sur les logements neufs situés dans les zones tendues (A et B1). Portrait-robot du bénéficiaire du prêt à taux zéro Selon ce rapport d’information, « le bénéficiaire type du PTZ est une personne seule, salariée et âgée de moins de trente-cinq ans ». 68,5 % des emprunteurs de ce coup de pouce fiscal se situent en effet dans cette tranche d'âge. Dans les détails, 90,5 % des personnes ayant eu recours à cette aide en 2018 avaient moins de 45 ans. On remarque par ailleurs que la classe moyenne constitue essentiellement la tranche majoritaire des bénéficiaires. Important Mis en place par la loi de finances de 2011, le PTZ, comme son nom l'indique, est un emprunt sans intérêt. Il était censé prendre fin en 2014, mais a par la suite été prorogé pour trois ans depuis 2015, et pour quatre années supplémentaires depuis 2018. Une mesure recentrée pour le prêt à taux zéro Avec le recentrage effectué en 2018, le nombre de prêts à taux zéro accordés a chuté de -30 %, passant de 123 477 en 2017 à environ 90 000 l'année suivante. Pour cette année 2019, la baisse devrait se poursuivre, avec un total prévu de 88 200 prêts. À titre d'information, le prêt sans intérêt est accordé uniquement aux primo-accédants en complément du prêt immobilier principal. Le recentrage consiste à redéfinir les critères d’éligibilité. Ainsi, pour l'achat dans l'immobilier ancien, seules les zones détendues (B2 et C) sont désormais concernées. Jusqu'à la fin de l'année 2019, les biens neufs ou vendus en futur état d'achèvement de toutes les zones sont éligibles. À partir du 1er janvier 2020, seuls les biens neufs situés dans les zones tendues (A et B1) pourront être financés à l’aide du prêt à taux zéro.