L’Italie mise désormais sur les retraités étrangers aisés pour dynamiser le secteur immobilier, notamment dans le sud du pays. Pour cela, le gouvernement a adopté une mesure de taxation unique de 7 % sur les revenus des expatriés seniors qui viennent s’y installer. Les prix du marché sont contrastés Valable pour un délai de 5 ans, ce dispositif fiscal est accessible sous certaines conditions : l’acheteur doit emménager dans une ville située dans l’une des 8 régions du sud de la péninsule. Il ne doit pas être soumis à l’impôt sur le revenu en Italie au cours des 5 dernières années. La commune choisie ne doit pas compter plus de 20 000 habitants. Cette fiscalité attractive concerne les régions suivantes : Sicile ; Calabre ; Sardaigne ; Pouilles ; Abruzzes ; Campanie ; Basilicate ; Molise. Les prix sont nettement plus abordables dans ces zones, comparés à ceux affichés dans d’autres agglomérations. En effet, le mètre carré se négocie autour de 1 000 euros, contre 2 200 euros en Toscane, alors qu’il avoisine les 3 000 euros à Florence et 10 000 euros dans la cité des Doges. Dans les grandes métropoles, comme Rome et Milan, les prix peuvent atteindre des records – jusqu’à 15 000 euros dans les centres-villes –, même si d’autres biens sont proposés à des prix plus raisonnables (entre 6 000 et 7 000 euros le mètre carré). Les offres ne sont certes pas à la portée de tous les budgets. Toutefois, les seniors qui disposent d’une retraite supérieure à 2 000 euros par mois peuvent y accéder en recourant à un prêt immobilier. Il va sans dire que la procédure est plus complexe et le coût de l’assurance plus cher, mais tout dépend du profil et des antécédents médicaux de l’emprunteur. Le choix de l’offre de crédit doit surtout se faire en fonction du taux de l’assurance. En principe, il est plus avantageux de souscrire une délégation d’assurance de prêt senior. La transaction doit être sécurisée Important Les avocats insistent sur la sécurisation de la transaction immobilière, car la loi italienne ne prévoit ni de délai de rétractation ni de conditions suspensives en cas de refus de prêt pour l’acheteur. Il convient alors de passer par un notaire dès la première étape (rédaction de la lettre d’intention d’achat) pour éviter les mauvaises surprises.