Le marché immobilier montre des signes de reprise, comme en témoigne le retour en masse des investisseurs. Dans une interview accordée au journal économique La Tribune, Nordine Hachemi, le patron de Kaufman & Broad, fait le point sur la bonne santé du marché. Les mesures de relance de l’immobilier portent ses fruits La pierre française retrouve enfin le chemin de la croissance. Depuis le début d’année, les acheteurs commencent à regarder d’un œil neuf le marché immobilier. D’après le nouveau PDG de Kaufman & Broad, le nombre de réservataires en investissement locatif a grimpé de 30 %, en hausse de 40 % par rapport au premier trimestre 2014. Pour Nordine Hachemi, le retour des acheteurs s’explique par la bonne attitude du gouvernement vis-à-vis des investisseurs, mais aussi par l’efficacité du Pinel. Plus attractif et plus souple, ce nouveau dispositif permet de bénéficier d’un crédit d’impôt préférentiel selon la durée de location (6, 9 ou 12 ans), contre seulement neuf ans pour le Duflot, mais aussi de louer le bien à un membre de la famille (ascendants et descendants). Enfin, la suppression de l’encadrement des loyers, qui ne s’applique plus que dans Paris intramuros, a été une bonne chose pour le marché. Mais d’autres facteurs macroéconomiques ont également contribué à la relance du secteur, notamment la baisse du rendement des produits d’épargne classiques, tels que le livret A et l’assurance-vie en euros, qui a incité les investisseurs à se tourner vers l’immobilier, dont la rentabilité avoisine toujours les 5 %. Les Français moyens sont ceux qui investissent dans l’immobilier Nordine Hachemi a également profité de l’occasion pour abattre quelques idées reçues au passage. Selon lui, il ne faut plus voir l’investissement locatif comme l’apanage seul de grandes familles de propriétaires, dans la mesure où l’immobilier attire aujourd’hui de plus en plus de Français moyens. Ces derniers investissent l’argent issu de leur dur labeur pour se constituer un patrimoine, qu’ils pourront désormais louer à leurs enfants. Qu’en est-il des primo-accédants ? De la même façon, le patron de Kaufman & Broad s’est prononcé sur le cas des primo-accédants. Pour lui, leur capacité d’apport personnel limitée reste un handicap. Car même si la baisse historique des taux d’intérêt les a rendus solvables, les banques sont trop frileuses pour accorder des crédits à des profils jugés à risque. Le choix du gouvernement de restreindre le PTZ aux zones B2 et C a quelque part défavorisé les primo-accédants dans les zones les plus tendues, là où les pénuries de logements se font le plus sentir.