La capacité de remboursement d’un primo-accédant à la propriété immobilière dépend de ses revenus et de ses dépenses. Mais pour s’assurer que l'emprunteur n'aura pas de difficultés à honorer ses échéances de prêt, les banques vérifient déjà vos capacités à payer votre loyer. Avoir du retard dans le paiement de ses loyers peut s’avérer négatif Pour bien comprendre comment les banques jugent votre capacité de remboursement, rien de tel qu’un exemple. Prenons le cas d’un jeune couple avec un enfant habitant Marseille. Leur appartement de 3 pièces de 50 m² a un loyer théorique, au prix du marché, de 625 euros par mois. Le chargé d’étude de la banque va donc demander au couple une copie de ses relevés de banque, pour tous ses comptes et sur les 6 derniers mois. Au total de ses revenus, il soustrait toutes ses dépenses. En fonction du résultat de ce calcul, plusieurs cas de figure se présentent. Si notre couple termine en général le mois avec un solde bancaire proche de zéro, cela veut donc dire qu’il arrive à peine à payer son loyer. Donc, sa capacité de remboursement ne peut pas dépasser les 625 euros, valeur retenue de son loyer. Si les relevés de banque montrent un passage en zone rouge certains mois, le banquier en déduira que ce client va rencontrer des difficultés à honorer ses échéances. Par contre, si notre candidat emprunteur présente tous les mois un solde positif de 300 euros, le banquier considérera que son client a une capacité de remboursement de 925 euros (625 € + 300 €). L’aide d’un simulateur permet de mieux choisir En prenant la moyenne « officielle » des taux de crédit immobilier, notre couple peut espérer trouver du 2,02 % dans l’ancien, sur 17 ans, ce qui correspond à un prêt de 159 000 euros. Et avec les données des notaires sur les prix moyens d’un appartement ancien dans le quartier choisi de Marseille, soit 2 370 euros au mètre carré, notre candidat acheteur devrait pouvoir s'offrir un 67 m². Dans cette simulation, nous considérons que les frais de notaire sont couverts par l'apport personnel. Mais notre couple s’étant décidé à emprunter sur 20 ans, cela porte sa capacité d’emprunt à 176 000 euros, à un taux de crédit de 2,4 %, et augmente donc la surface de son futur appartement à 74 m². Et si, quelques années plus tard, un heureux événement vient agrandir la famille, rien ne l'empêchera de revendre son prêt immobilier longue durée pour acheter plus grand. Avec l’aide d'un tableau d'amortissement, il est plus simple de calculer le capital restant dû et d'en déduire sa nouvelle capacité d'emprunt. Notre couple pourra même acquérir un logement neuf en finançant la différence avec un PTZ+.