Malgré la légère hausse des taux des prêts immobiliers, les ventes, dans l’ancien et le neuf, devraient augmenter cette année, mais les prix varient d’une région à l’autre. La reprise du marché limite la baisse des prix Globalement, le marché de l'immobilier ancien est à la hausse. La Fnaim estime que les ventes de logements ont augmenté de 2,3 % entre juin 2014 et juin 2015, passant à 707 000 unités. On est, bien sûr, très loin des records de 2006 et 2007, qui atteignaient plus de 800 000 ventes, ou même des rebonds des années 2010, avec 776 000 logements vendus, et 2011, avec 799 000 transactions. Et selon le Crédit foncier, en 2015, le nombre de logements anciens vendus devrait atteindre les 750 000 unités, en nette augmentation si on se réfère aux 691 000 unités vendues l'année dernière. Résultat de cette légère reprise du marché, les prix se sont stabilisés sur les 6 premiers mois de l'année. Mais les professionnels ne sont guère optimistes sur les résultats annuels de 2015, puisque la Fnaim parle d'un recul des prix de 2,2 % sur l'année, réparti entre -1,5 % pour les appartements et -2,5 % pour les maisons. Le Crédit Foncier, lui, parle d'une baisse de 2,5 % du marché sur l'ensemble de l'année. Mais ces moyennes nationales masquent d’importantes variations, d’une région à l’autre, des prix du logement ancien. Le palmarès des notaires place en tête des hausses, au premier trimestre, la ville de Strasbourg avec +3,1 % d’augmentation, suivie par Rennes (+2,8 %), Bordeaux (+1,8 %) et Nîmes (+1,7 %). À l'inverse, les zones rurales, la Lorraine ou la Normandie ont vu leurs prix décrocher de manière assez sensible : Metz a perdu 12,4 % en un an, Nancy, 11,4 % ou encore Caen où l'immobilier ancien a chuté de 9,8 %. Le marché du neuf frémit également à la hausse et, avec les résultats à mi-parcours, le Crédit Foncier estime à 378 000 le nombre de nouveaux logements vendus pour l’année 2015, soit 22 000 unités de plus qu’en 2014. Le taux des prêts immobiliers remonte légèrement À 1,99 % en juin, le taux des prêts immobiliers devrait grimper à 2,4 % en moyenne (sans assurance et quelle que soit la durée) à la fin de l’année, estime le Crédit Foncier, suite à la hausse de l'OAT 10 ans, l’emprunt d'État français, qui est passé à 1,18 % le 10 juillet dernier. La baisse historique des taux est donc bien finie, une baisse qui, n’empêche, a contribué à la régulation des prix.