Pour tout type de crédit, la signature du contrat engage l’emprunteur pour plusieurs années, voire des décennies. Or, au cours de cette période, les aléas de la vie peuvent avoir un impact fort sur ses finances, et compliquer ou empêcher le versement de ses mensualités de remboursement. Afin d’éviter l’incident de paiement, une option existe, à négocier auprès de l’organisme prêteur : le report d’échéance. Pourquoi demander un report d’échéance ? En dépit de toutes les précautions prises avant la souscription d’un emprunt immobilier afin de maintenir un taux d’endettement correct (le maximum fixé par la loi est de 33 %), certains imprévus peuvent venir perturber l’équilibre financier d’un ménage ou d’un individu : perte d’emploi, changement de situation familiale (décès du conjoint, divorce, naissance, etc.). Afin de permettre le maintien d’une vie décente, la solution serait de négocier un report d’échéance. Il s’agit de la suspension provisoire du remboursement du prêt immobilier en cours, laquelle peut durer un ou plusieurs mois. L’objectif est de donner à l’emprunteur le temps de traverser ces difficultés passagères et de rééquilibrer son budget. Lorsque sa situation s’améliore, il peut reprendre les versements pour honorer sa dette. Soit la durée de remboursement est allongée proportionnellement au nombre de mois de report, soit elle est maintenue, et le montant des mensualités augmente. Quoi qu’il en soit, un simulateur crédit peut vous permettre d’y voir plus clair. Comment effectuer un report d’échéance ? Un report d’échéance peut être partiel ou total. Partiel, il ne concerne que le capital, les intérêts et l’assurance de prêt étant payés normalement ; Total, le paiement de l’assurance se poursuit, mais celui du capital et des intérêts est suspendu. L’idéal est de faire établir par sa banque un avenant au contrat de prêt, permettant de bénéficier par la même occasion de conditions plus avantageuses. En principe, le prêteur ne facture aucuns frais pour la démarche. Cependant, la prime pour l’assurance de prêt doit continuer à être payée même pendant la période « pause », ce qui signifie que pour une durée de crédit allongée, des charges supplémentaires viendront grever le coût total du crédit. Après la mise en place du report d’échéance, un nouveau tableau d’amortissement est remis à l’emprunteur, lui indiquant le montant et la durée de son prêt.