Dans son récent rapport, la Confédération des petites entreprises et artisans du bâtiment (CAPBE) dresse un bilan sombre concernant la profession. Après 3 années consécutives de diminution, l’activité ne semble pas vouloir reprendre en 2015. 12 000 pertes d’emplois en 2014 dans l’artisanat du bâtiment En 2014, on déplore 12 000 suppressions d’emploi, ce qui correspond à 30 emplois par jour. C’est la conséquence directe de la chute de l’activité, qui a perdu 2 % sur l’ensemble de l’année, dont -3 % rien que pour les trois derniers mois. Tous les types de travaux réalisés par les artisans du bâtiment sont concernés : la construction neuve s’est contractée de 4,5 %, tandis que sur le marché de l’entretien-rénovation, 0,5 % de recul de l’activité a été observé sur l’année. Les travaux d’amélioration de la performance énergétique des logements s’en sortent mieux avec une légère hausse (0,5 %), mais qui reste insuffisante, surtout au vu des mesures de soutien mises en place comme l’éco PTZ ou encore le crédit d’impôt transition énergétique (CITE) qui remplace le crédit d’impôt développement durable. Ces chiffres déjà dramatiques pourraient encore s’aggraver en 2015 selon Patrick Liébus, président de la CAPEB. Les professionnels restent dans l’expectative quant au réel impact du plan de relance du logement annoncé et des dispositions relatives à la transition énergétique sur leur secteur. Possible inversion de la tendance en 2015 ? Afin de contenir la baisse en 2015, et éventuellement voir une véritable reprise, la CAPEB mise donc gros sur les différentes décisions prises par le gouvernement en 2014 pour redynamiser le logement : libéralisation du foncier, encouragement des acquisitions immobilières, allègement du cadre normatif de la construction, et large distribution des aides telles que le CITE et l’éco-PTZ. Problème : il faudra probablement attendre le second trimestre 2015 pour en ressentir les effets. En attendant, l’incertitude face à l’avenir, notamment en matière d’emploi, renforce l’attentisme des ménages, qui préfèrent la sécurité de l’épargne à des investissements dans des travaux de construction ou d’amélioration de leur habitat.