Finir ses vieux jours au Portugal, de plus en plus de retraités britanniques fortunés y songent aujourd’hui. À seulement deux heures et demie de vol de la Grande-Bretagne, le pays du porto continue de séduire. Le Portugal : une destination de choix pour les retraités britanniques Un paysage de rêve, des plages de couleur or, une vue panoramique sur le grand large et un village ensoleillé à flanc de montagne… bienvenue à Monte da Palhagueira, un îlot britannique au sud du Portugal, là où de plus en plus de retraités britanniques ont choisi de commencer une nouvelle vie, loin de la grisaille des grandes métropoles anglaises. À l’image de Sally Kerr, 64 ans, ils sont aujourd’hui des centaines à s’expatrier dans ce bout de paradis. Après une longue carrière passée dans la centrale nucléaire de Sellafield, où elle a occupé le poste de responsable de la sécurité, cette sexagénaire a décidé, il y a deux ans, de tout abandonner, pour finir ses vieux jours au soleil. Séduite par le décor enchanteur de l’endroit, elle s’est rapidement acclimatée et s’est promis de ne plus retourner en Grande-Bretagne. « Ici, je profite pleinement de la vie. J’occupe mon temps libre en faisant du yoga ou en me promenant avec mon compagnon de vie, mon chien », confie-t-elle en posant discrètement son regard émerveillé sur la toile de fond formée par les montagnes verdoyantes en arrière-plan. Son mari devrait bientôt la rejoindre. Mais au-delà de ce décor de carte postale, le faible coût de la vie, 30 % moins cher que dans leur pays d’origine, ainsi que la fraîcheur du climat sont autant de raisons qui expliquent ce choix de venir vivre au Portugal. Un luxe qui coûte cher En soi, l’idée semble très tentante. Néanmoins, elle est hors de prix pour certaines catégories de retraités, notamment les plus modestes. Car pour pouvoir se loger dans l’une des 33 villas éparpillées sur 22 hectares, il faut compter entre 79 000 £ et 350 000 £, soit entre 108 000 € et 478 000 €. Si le senior décide de déménager ou décède, le groupe familial Amesbury Abbey, propriétaire des lieux, redistribue le capital aux résidents ou aux héritiers. Pour ce service, il touche une commission de l’ordre de 5 % de la valeur du bien. Par ailleurs, les résidents versent 1 500 € à 2 000 € tous les trois mois pour s’attacher les services d’un jardinier, d’une femme de ménage ou d’un plombier. « Ce système évite ainsi aux familles de revendre le bien et de s’acquitter des droits de mutation ou des frais de notaire », déclare le directeur du groupe, David Cornelius-Reid.