Le marché immobilier de la capitale montre de timides signes de redressements. Grâce à la chute des taux de crédits et à la baisse des prix, les acheteurs parisiens se montrent de moins en moins frileux, mais restent assez prudents. À Paris, l’immobilier frémit Il aura fallu attendre la fin du premier trimestre 2015 pour que le marché immobilier parisien observe une nette amélioration. Pourtant au point mort fin 2014, aucun signe ne laisse présager un retournement de la tendance pour cette nouvelle année. La baisse inlassable des taux des crédits immobiliers profite plus que jamais aux candidats à l’acquisition. Parallèlement, les prix de la pierre continuent de s’effriter. En un an, ils ont glissé de 2,8 % pour s’établir à 7 930 euros le mètre en janvier, soit une baisse de -6,2 % depuis 2012. Des chiffres qui cachent toutefois une réalité différente. Si les vendeurs se montrent plus flexibles concernant les biens de mauvaise qualité (premier étage, mal situés…) – soit une décote de 10 % à 20 % –, les appartements de haut standing se vendent quasiment aux mêmes prix. Et même lorsque des réductions sont consenties, celles-ci restent assez faibles. Quoi qu’il en soit, la baisse des prix devrait se poursuivre. D’après les calculs des Notaires, le prix au mètre carré devrait tomber à 7 830 euros en mai. Pour 2015, ils tablent sur une hausse du volume des ventes. « 30 000 à 35 000 transactions seront conclues cette année contre 28 000 en 2014, mais les acheteurs boudent le marché », note à ce sujet Gilles Ricour de Bourgies, président de la Fnaim du Grand Paris. Les biens de prestige restent en pleine forme dans le Ve, VIe et VIIe Dans les arrondissements « huppés » – Ve, VIe et VIIe –, les appartements de luxe notent une légère reprise. « Une tendance à la reprise se fait jour depuis le début de l’année avec des ventes qui semblent avoir retrouvé leur niveau de 2013 », explique Hugues de la Morandière, directeur associé de l’Agence Varenne. Et ses prévisions vont dans le sens des belles performances des mois précédents. « Avec la dévaluation de l’euro, la baisse des taux de crédits immobiliers et la hausse des prix à Londres et à New York, il est fort à parier que les étrangers et les expatriés voient d’un nouvel œil le marché de luxe parisien », lâche-t-il, tout en admettant que les biens de plus de 4 millions d’euros souffrent.