Nouveau rebondissement dans l’affaire Helvet Immo, qui fait depuis 2013 l’objet d’une information judiciaire, ouverte par suite des plaintes reçues de 503 victimes de ce prêt immobilier toxique. Helvet Immo, le faux prêt immobilier fait des centaines de victimes Petit rappel des faits. Un grand nombre de ménages ont souscrit ce prêt immobilier auprès de BNP Paribas Personal Finance. Cet emprunt avait la particularité d’être contracté en franc suisse, mais remboursable en euro. En théorie, le taux d’intérêt était fixe pour toute la durée du crédit. Or, la conjoncture économique européenne a fait que le billet rose a perdu de sa valeur par rapport au franc helvète. Pour les infortunés emprunteurs, l’équivalent en euros du capital emprunté a donc augmenté proportionnellement, et par extension, la somme totale qu’ils doivent à la banque. Et c’est seulement à la lecture de leurs relevés qu’ils ont eu la désagréable surprise de constater ces montants imprévus. En 2013, 503 clients ont ainsi déposé plainte contre BNP Paribas Personal Finance. Conséquence, une information judiciaire concernant « l’affaire Helvet Immo » est ouverte. Malheureusement, sous la pression du secteur bancaire, la justice traîne des pieds. La BNP PPF est accusée par la CLCV de pratique commerciale trompeuse Pour lutter contre cette inertie de l’appareil administratif, la CLCV vient d’annoncer sa décision de se constituer partie civile. Cette association de défense des consommateurs qui rassemble plus de 31 000 adhérents dispose d’une expertise et d’une longue expérience dans le domaine des affaires juridiques et des pratiques commerciales. Elle est connue pour ses combats contre les pratiques déloyales des établissements bancaires. Pour elle, BNP Paribas Personal Finance n’a pas respecté son obligation d’information envers ses clients. Son argument : s’ils avaient eu en main toutes les données nécessaires, notamment la connaissance du risque, les consommateurs n’auraient jamais cédé à l’appel de ce prêt immobilier toxique de la BNP PPF, ou tout au moins, se seraient engagés en toute conscience. L’existence d’une pratique commerciale trompeuse est donc avérée. Affaire à suivre…