En raison de la crise de coronavirus et de la baisse des activités touristiques, la location meublée de courte durée perd de son attractivité aux yeux des propriétaires. Les pouvoirs publics, qui ont longtemps tenté de remédier à la pénurie de logements dans les centres-villes, pourraient se réjouir de cette situation. Grâce aux plateformes de réservation d’appartements qui mettent en relation les particuliers entre eux, la location saisonnière connaît un certain succès. Les voyageurs se logent à des prix très compétitifs par rapport aux tarifs fixés par les hôtels. Quant aux détenteurs d’assurance habitation propriétaire, ils ont la possibilité de gagner des revenus supplémentaires. Seulement, ce type de location est devenu surreprésenté dans les agglomérations touristiques, à un point tel que les hébergements classiques viennent à manquer. En conséquence, ceux qui veulent signer un contrat de bail sont confrontés à l’augmentation des prix sur le marché de l’immobilier. Cependant, la tendance s’est inversée depuis le confinement. Explications. Qu’implique la location saisonnière en temps normal ? Important15 % des loueurs recensés dans les grandes agglomérations sont passés de la location longue durée à l’hébergement touristique. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par le site d’annonces immobilières De Particulier à Particulier (PAP) auprès de 2 348 bailleurs. Ces derniers proposent à la location des biens meublés pour une courte durée. Il faut savoir que la location touristique est plus avantageuse que le bail de longue durée. Il arrive aussi que certains bailleurs délaissent la location longue durée après avoir vécu une mauvaise expérience. Tel est notamment le cas de la propriétaire d’un studio situé dans le 18ème arrondissement de Paris, interrogée par Le Monde. Quoi qu’il en soit, les charges qui découlent de la location saisonnière sont particulièrement élevées. Les logements doivent être régulièrement nettoyés et entretenus, comme l’indique la même interlocutrice. Une autre, qui détient cinq appartements à Nantes, souligne que l’accueil des touristes impose une disponibilité totale et une organisation militaire. Les propriétaires délaissent l’hébergement touristique faute de clients Avec la baisse des réservations, 33 % des bailleurs ont arrêté la location saisonnière, alors que 37 % d’entre eux indiquent vouloir continuer dans cette voie. C’est ce que révèle le sondage PAP réalisé entre le 8 et le 18 septembre 2020. Hormis l’absence de touristes, 39 % des propriétaires sont découragés par les contraintes réglementaires qui régissent l’activité de location. Ceux qui ont renoncé à la location courte durée ont choisi l’une des options suivantes : Vente de la demeure (6 %) ; Occupation de l’appartement (21 %) ; Location meublée à destination de la population estudiantine ou d’autres candidats pour une durée d’un an tout au plus (63 %). Par ailleurs, 9 % des sujets interrogés ont déjà supprimé les annonces qu’ils ont postées sur les sites dédiés à cet effet. En outre, 24 % des répondants envisagent de le faire bientôt, tandis que 21 % des propriétaires y réfléchissent.