Les recherches de logements à louer sont en chute libre à Paris, mais étrangement ces demandes sont en hausse dans les autres métropoles françaises. Certains professionnels du secteur parlent d’un exode des locataires parisiens et accusent la pandémie du covid-19 d’en être le responsable. Pour y remédier, les bailleurs parisiens ont décidé de miser pour une location longue durée. L’immobilier traverse actuellement une mauvaise passe dans la capitale française, en témoigne la chute des demandes de logements à louer. Les chiffres récoltés par le groupe SeLoger révèlent une diminution de 23 %, entre le 11 mai et le 31 mars 2020, par rapport à la même période de l’année dernière. Les professionnels du secteur se demandent si ce ne serait pas une conséquence de la pandémie du covid-19. Il est également à noter que certains universitaires, constituant une grande partie de la clientèle de l’assurance habitation locataire, ont préféré miser sur des cours en ligne et donc de rester dans leur résidence familiale. Une baisse paradoxale des demandes de locations Le marché du logement locatif parisien subit un coup d’arrêt à cause de la chute des demandes. Une diminution historique de 23 %, comme l’a affirmé la porte-parole du groupe SeLoger, Sévérine Amate. Mais cette situation intrigue, car les recherches de location sont en hausse dans les autres métropoles françaises. C’est le cas entre autres de Nice, Bordeaux et Marseille qui accusent respectivement une augmentation des demandes de 40 %, de 36 % et de 29 %. Certains professionnels du secteur suggèrent que cet exode des locataires parisiens serait un effet de la pandémie du coronavirus et du strict confinement. Sévérine Amate est l’une des partisanes de cette hypothèse. Selon ses explications : Ceci notamment en raison de la pandémie de coronavirus, qui a poussé certains locataires à accorder davantage d'importance aux critères de qualité de vie, à l'importance d'avoir de l'espace, un extérieur. Sévérine Amate Le constat est quasi similaire pour l’acquisition immobilière. Certes, on a enregistré une hausse des recherches de 5 % du 31 mars au 11 mai, mais cette augmentation est moindre par rapport à celles des autres métropoles de l’Hexagone. Cet accroissement de la demande est d’autant plus marqué dans les villes de Bordeaux, Nantes et Strasbourg. D’après les chiffres de SeLoger, ces dernières accusent respectivement une hausse de 164 %, de 139 % et de 100 %. L’alternative de la location longue durée Ce mauvais état de santé du marché de l’immobilier locatif n’est pas seulement dû à l’envie des Français de bénéficier d’un plus grand espace. Les professionnels du secteur pointent aussi du doigt la chute de la fréquentation touristique à cause de la pandémie du covid-19. À Sévérine Amate d’indiquer que : Il y a fort à parier que de nombreux propriétaires cherchent maintenant à faire basculer leur bien dans de la location de longue durée. C'est ce que reflète très probablement cette hausse. Sévérine Amate En effet, pour pallier cette diminution des demandes de location à Paris, les bailleurs ont décidé d’opter pour la location longue durée. D’ailleurs entre le 1er juin et le 31 juillet 2020, ce genre d’offres était en augmentation de 64 % dans la ville Lumière. Il est à noter que cette hausse est également constatée dans certaines grandes agglomérations de France telles que Nantes, Bordeaux, Nice et Rennes.