Paris Habitat, la RIVP et Elogie-Siemp s’engagent à maintenir la trêve hivernale jusqu’au mois d’octobre. Ils souhaitent également contribuer au soutien des familles vivant dans les logements sociaux qui souffrent de la crise sanitaire. Un geste de générosité que l’adjoint PCF au logement de la Capitale a confirmé lors d’une interview accordée au quotidien Le Parisien. La crise sanitaire a eu de lourdes répercussions sur le train de vie de plusieurs personnes, en particulier les occupants des logements sociaux. Nombre d’entre eux ne peuvent plus joindre les deux bouts et s’acquitter de leur loyer, voir même de payer leur assurance habitation locataire. Et la situation n’est pas prête de s’améliorer au vu de la crise économique et sociale qui se profile à l’horizon. Ainsi Elogie-Siemp, RIVP et Paris Habitat qui représentent 90% des logements sociaux de la Capitale française ont souhaité tendre la main à leurs locataires en prolongeant la trêve hivernale. Ils prévoient d’étendre cette dernière jusqu’au mois d’octobre, selon les dires d’Ian Brossat lors d’une interview accordée au Parisien. Un geste de solidarité en ces temps difficiles Selon Ian Brossat, adjoint PCF au logement de la ville de Paris, environ 7 500 familles sur les 200 000 logements sociaux que compte la Ville Lumière se retrouvent dans l’incapacité de payer leur loyer. Et cela depuis le début de la période de confinement du 15 mars. Un chiffre alarmant et qui pourrait encore grimper en flèche selon lui, tant cette crise sanitaire semble ne pas vouloir s’arrêter. C’est la raison pour laquelle, le ministre en charge du logement Julien Denormandie a annoncé le prolongement de la trêve hivernale sur tout le territoire français. Mais les trois bailleurs sociaux de la ville de Paris vont encore plus loin et s’engagent à prolonger cette trêve jusqu’au mois d’octobre. Un engagement confirmé par Ian Brossat lors de son interview auprès du quotidien Le Parisien : Les trois bailleurs sociaux parisiens ont fait le choix de prolonger cette trêve hivernale jusqu’au mois d’octobre prochain. Cette solution est d’autant plus louable, d’après lui puisqu’elle permettra : De faire le pont avec la trêve suivante et d’avoir une année blanche. En effet, cette solution sous-entendrait que les familles vivant dans des logements sociaux seraient à l’abri pendant cette année 2020. De petites sommes à payer et une éventuelle aide de la mairie Ce geste de solidarité permet d’alléger les charges financières des habitants de logements sociaux, ces derniers auront, en fait, la possibilité de régulariser leur loyer en payant de petites sommes. Cependant, les personnes « qui font l’objet d’un congé pour trouble de jouissance » ne pourront aucunement bénéficier de cette mesure à en croire les dires de l’adjoint PCF au logement parisien. De plus, cette décision, quant au prolongement de la trêve hivernale, devrait encore faire l’objet de pourparlers lors du Conseil de Paris. Quant aux locataires de parc privé, l’adjoint au logement a suggéré que la mairie de Paris, elle aussi, fasse un geste et contribue au paiement des loyers en mettant en place un fonds national à cet effet. Cette proposition rejoint l’idée de la Fondation de l’Abbé Pierre. Ainsi aucune décision n’a encore été prise officiellement, mais le prochain Conseil de Paris devrait apporter les réponses attendues.